Les Houthis ciblent Tel-Aviv, Eilat et Beer Sheva avec un missile et trois drones

Un drone lancé depuis le Yémen a explosé jeudi près de l’entrée d’un hôtel à Eilat, sans qu’aucune victime ne soit signalée.
Le même jour, le mouvement houthi a annoncé avoir « réussi » à frapper trois villes israéliennes à l’aide d’un missile balistique hypersonique et de trois drones, en riposte, selon ses termes, à « la guerre menée par Tel-Aviv contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et à son agression contre le Yémen », malgré les lourdes frappes subies par le groupe ces derniers jours et les menaces israéliennes de nouvelles attaques.
-
Souffrances des Yéménites : une fragilité morale qui efface les corps sous la domination des Houthis et des Frères musulmans
-
Alliances obscures : comment les Frères musulmans et les Houthis ont aggravé la crise humanitaire au Yémen
Yahya Saree, porte-parole militaire des Houthis, a affirmé dans un communiqué que « la force balistique des forces armées yéménites » avait mené des opérations « de qualité » contre Israël, précisant qu’un « objectif militaire sensible de l’ennemi israélien dans la zone de Jaffa (Tel-Aviv) » avait été touché avec un missile hypersonique de type Palestine 2, « atteignant sa cible avec succès ».
Il a ajouté que l’opération avait provoqué « la fuite de millions de colons vers les abris et la fermeture de l’espace aérien dans la Palestine occupée ». Selon lui, trois drones ont en outre visé Eilat et Beer Sheva, atteignant également leurs cibles.
-
Ciblage de la vitrine administrative : des scénarios douloureux pour l’avenir des Houthis
-
Les Houthis sur les traces d’al-Assad : financer leur guerre grâce au captagon
Le responsable militaire a averti que « la région d’Umm al-Rashrash (Eilat) restera sous la menace constante des forces armées yéménites », soulignant que « les faits démontrent que cet ennemi criminel représente une menace pour toute la région, bien au-delà de la Palestine occupée, ce qui exige que tous assument leurs responsabilités ».
Jeudi soir, un drone tiré depuis le Yémen a explosé près de l’entrée d’un hôtel à Eilat, sans faire de victimes, selon les médias israéliens. Deux heures plus tard, des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs zones du centre d’Israël, y compris Jérusalem et Tel-Aviv, après le tir d’un missile en provenance du Yémen, selon l’armée israélienne.
-
Le code des armes ouvre la voie à l’internationalisation… Le Yémen proteste contre l’Iran au sujet des Houthis
-
Les Houthis étendent leur escalade en ciblant toute entreprise commerçant avec Israël
Les Houthis ont multiplié les attaques de drones et de missiles contre Israël, mais aussi contre des navires liés à l’État hébreu ou en direction de celui-ci, affirmant agir en soutien aux Palestiniens de Gaza.
Mardi, Israël a lancé 12 frappes sur le port d’Hodeïda, au Yémen, après avoir ordonné l’évacuation du site. La semaine précédente, une frappe israélienne sur Sanaa avait tué au moins 35 personnes et blessé plus de 100 autres en visant des camps et installations du ministère houthi de la Défense. Peu avant, le chef du gouvernement houthi non reconnu, Ahmed al-Rahwi, et plusieurs de ses ministres avaient été tués dans une attaque israélienne.
-
Les Houthis intensifient leur ciblage des institutions religieuses : enlèvements d’imams et fermeture de centres coraniques
-
Campagne de répression dans 5 provinces du Yémen : des dizaines d’enlèvements par les Houthis
Malgré leurs déclarations martiales et leur volonté affichée de continuer à soutenir Gaza tout en développant leurs capacités militaires, une question demeure : jusqu’où les Houthis peuvent-ils supporter ces pertes, alors qu’ils affrontent déjà de multiples défis internes et externes ?
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, mène une guerre contre Gaza, ayant fait, selon les bilans cités, 65 141 morts et 165 925 blessés parmi les Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, tandis que la famine a déjà coûté la vie à 435 personnes, dont 147 enfants.