Les groupes djihadistes intensifient leurs attaques contre les civils au Burkina Faso… Détails
Les rebelles islamistes au Burkina Faso ont intensifié leurs attaques contre les civils, perpétrant des meurtres de maison en maison, égorgeant des personnes et ciblant des fidèles chrétiens, selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch.
-
Le terrorisme et l’or… le Burkina Faso trace ses racines dans l’héritage français
-
Facture du terrorisme et spectre de la rébellion… Le Burkina Faso sur une plaque chauffante
Le rapport de Human Rights Watch, publié hier mercredi, documente les atrocités horrifiantes commises par les djihadistes, affirmant que ces attaques sont souvent menées en représailles contre des communautés ayant refusé de rejoindre leurs rangs ou accusées de collaborer avec les forces gouvernementales.
L’une de ces attaques, qui a visé des fidèles dans une église du village d’Issakani, au nord-est du pays, en février dernier, a fait 12 morts. L’État islamique dans le Grand Sahara, l’un des principaux groupes extrémistes opérant au Burkina Faso, a revendiqué la responsabilité de cet attentat.
-
Quelles sont les raisons de l’augmentation de l’activité de Daech en Afrique et quels sont les scénarios pour l’éradiquer ?
-
Al-Qaïda revendique la responsabilité du massacre au Burkina Faso
Le rapport mentionne également à plusieurs reprises des combattants du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, notamment dans le cadre de l’attaque qui a eu lieu dans la ville de Sindou, dans la région des Hauts-Bassins, le 11 juin dernier. Des témoins interrogés par Human Rights Watch ont rapporté que des hommes armés ont envahi la ville de Mansila en juin, après la mort de dizaines de soldats dans une base militaire de la région.
Les habitants locaux ont confié à Human Rights Watch que les djihadistes allaient de maison en maison, ordonnant aux gens de sortir, puis tuant les hommes qu’ils accusaient de collaborer avec l’armée. L’organisation a également souligné que l’armée burkinabè et ses groupes civils affiliés avaient commis des atrocités lors d’opérations contre les rebelles.
-
Burkina Faso : Ibrahim Traoré s’adresse à ses compatriotes
-
Burkina : deux soldats tués dans l’explosion d’un engin artisanal
Un rapport précédent de l’ONG avait accusé l’armée burkinabè d’avoir tué au moins 223 civils en février. Les groupes djihadistes contrôlent de vastes territoires dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, laissant au gouvernement le contrôle de seulement environ la moitié du territoire national.