Politique

Les grandes lignes du plan de Trump pour résoudre la crise en Ukraine : Pressions et garanties


Le président américain élu comprend que les catastrophes en politique étrangère peuvent ruiner son taux d’approbation. Pourtant, il mise sur sa réputation pour mettre fin à un conflit qui a commencé et continue de s’intensifier sous son prédécesseur, Joe Biden. Donald Trump serait-il alors le meilleur choix pour l’Ukraine ?

Selon le site Responsible Statecraft, Trump a de bonnes raisons de vouloir prouver que les sceptiques ont tort quant à sa capacité à mettre fin au conflit. « Négocier une paix réussie serait un atout pour son héritage et un camouflet pour ses adversaires politiques — et Trump adore embarrasser ses critiques. Cela laisse place à un certain optimisme, malgré les inquiétudes », écrit le site.

En septembre dernier, Trump déclarait au magazine Newsweek : « Je suis le seul capable d’arrêter la guerre. »

D’après le site américain, Trump pourrait non seulement mettre fin à la guerre, mais aussi offrir à l’Ukraine le meilleur accord réaliste envisageable.

Des promesses concrètes ?

Certains estiment que les promesses de Trump sur l’Ukraine sont vides de sens, car il n’a pas proposé d’accord de paix concret. Pourtant, le président élu insiste sur le fait qu’il ne peut pas révéler les détails de son plan, préférant négocier avec Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à huis clos.

Les contours d’un accord

Malgré la discrétion de Trump, certains indices permettent d’imaginer l’accord qu’il pourrait proposer — un accord auquel Poutine et Zelensky pourraient adhérer.

Cet automne, J.D. Vance, vice-président élu de Trump, a esquissé un compromis possible : transformer les lignes de front actuelles en une zone démilitarisée (fortement sécurisée) pour empêcher toute future opération militaire russe.

Tout en conservant son indépendance souveraine, Kiev obtiendrait des garanties que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN. De son côté, la Russie conserverait les territoires de l’est et du sud de l’Ukraine qu’elle contrôle actuellement.

Un accord réalisable ?

Selon le site américain, il y a des raisons de croire que les Ukrainiens pourraient accepter un tel accord. Alors que des commentateurs américains jugent que le plan de Vance ressemble trop à celui de Poutine, Kiev semble moins catégorique dans son refus.

Zelensky a récemment déclaré qu’il fallait tout faire pour que la guerre se termine l’année prochaine par des moyens diplomatiques. Un sondage Gallup indique qu’une majorité d’Ukrainiens souhaitent désormais une négociation rapide, même si cela implique des concessions territoriales.

Les motivations de Poutine

Du côté russe, Poutine pourrait également envisager un compromis. Bien que Moscou ait le vent en poupe sur le champ de bataille, ses gains militaires se sont révélés extrêmement coûteux.

Les pressions et garanties

Responsible Statecraft souligne que Trump pourrait exercer des pressions stratégiques pour pousser les deux parties à négocier.

Lors d’une interview avec Fox News en juillet dernier, Trump affirmait : « Je dirais à Zelensky : pas d’autre aide militaire. Vous devez conclure un accord. Et à Poutine : si vous ne concluez pas un accord, nous donnerons encore plus à Zelensky.« 

Cette stratégie, bien que risquée, marquerait une rupture avec le soutien inconditionnel de Biden à l’Ukraine, une politique qui n’a pas permis de traduire l’aide américaine en levier diplomatique.

Problèmes de sécurité à long terme

Le principal défi reste les garanties de sécurité pour l’Ukraine après la guerre. L’adhésion immédiate à l’OTAN est hors de question, mais l’équipe de transition de Trump a évoqué un gel de cette adhésion pendant 20 ans, ce qui permettrait à Zelensky et à Poutine de sauver la face.

Trump pourrait également favoriser l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, une solution à laquelle Moscou pourrait être moins hostile. Lors des premières négociations de paix, les Russes semblaient prêts à accepter cette perspective, malgré leur opposition passée à un rapprochement entre Kiev et l’UE.

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