L’armée soudanaise annonce avoir repris le contrôle de la ville d’Oum Rawaba, située sur une route stratégique reliant le Nord-Kordofan au centre du Soudan, marquant ainsi une nouvelle avancée qui renforce sa position contre une solution pacifique.

Ces dernières semaines, l’armée soudanaise a multiplié les gains territoriaux face aux Forces de soutien rapide (FSR), la dernière en date étant la reprise d’une ville stratégique dans l’État du Nord-Kordofan ainsi que du centre de la ville de Bahri, au nord de Khartoum, y compris le pont Al-Mak Nimir reliant la capitale à Bahri. Cette avancée, la première en 21 mois, complique davantage les efforts de résolution pacifique du conflit et réduit les chances de dialogue soutenu par la communauté internationale pour mettre fin à une crise qui aggrave les souffrances des Soudanais.

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Dans un communiqué, l’armée a affirmé avoir infligé de lourdes pertes aux Forces de soutien rapide.

Oum Rawaba est située sur une route stratégique reliant le Nord-Kordofan au centre du Soudan. C’est la deuxième plus grande ville de l’État et elle se trouve à environ 480 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Khartoum.

Cette reconquête intervient alors que l’armée a également annoncé des avancées dans le secteur nord de Khartoum (Bahri).

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Une source militaire a déclaré : « L’armée a achevé la prise de contrôle du centre et du sud de Bahri jusqu’au pont Al-Mak Nimir, qui relie Bahri au centre de Khartoum. »

La semaine dernière, le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, s’est rendu au quartier général des forces armées à Khartoum, deux jours après que son armée a repris le bâtiment, qui était assiégé par les Forces de soutien rapide depuis le début du conflit en avril 2023.

La reprise du quartier général constitue la plus grande victoire de l’armée dans la capitale depuis la reconquête d’Omdurman, située sur la rive ouest du Nil, il y a environ un an.

L’armée a ajouté que ses forces avaient réussi à « chasser les Forces de soutien rapide de la raffinerie de pétrole de Khartoum, située à Al-Jaili. »

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Des vidéos publiées par l’armée montrent ses troupes à l’intérieur du siège de la police de la ville, tandis que des militants ont partagé sur les réseaux sociaux des vidéos montrant des soldats de l’armée sur le pont Al-Mak Nimir, du côté de Bahri.

Dans l’une des vidéos circulant en ligne, un commandant de terrain de l’armée (dont le nom et le grade n’ont pas été précisés) déclare : « Le centre de Bahri est désormais sous le contrôle de l’armée soudanaise et exempt de toute présence rebelle (Forces de soutien rapide). » Il ajoute : « Nous avons pris le contrôle des quartiers du sud de Bahri et du centre-ville. »

Ainsi, l’armée renforce son emprise sur Bahri, à l’exception de sa partie orientale, qui comprend des quartiers tels que Kafouri, Al-Aziba, Nabta et Dardoug, toujours sous le contrôle des Forces de soutien rapide.

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Ces dernières ont annoncé l’arrivée de renforts militaires dans la région d’Est du Nil (à l’est de Bahri).

Mardi, l’armée a repris le complexe des Tours Al-Bashir ainsi que le camp des troupes aéroportées, que les Forces de soutien rapide utilisaient comme base médicale, selon un communiqué de l’armée soudanaise.

Vendredi, l’armée a annoncé avoir levé le siège du quartier général des transmissions militaires à Bahri et avoir réussi, pour la première fois en 21 mois, à relier ses forces à Omdurman et Bahri avec celles stationnées au quartier général des forces armées, au centre de Khartoum.

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Depuis la mi-avril 2023, l’armée et les Forces de soutien rapide sont engagées dans une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et environ 14 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations unies et les autorités locales. Une étude menée par des universités américaines estime quant à elle le nombre de morts à environ 130 000.

Les appels des Nations unies et de la communauté internationale se multiplient pour mettre fin au conflit et éviter au Soudan une catastrophe humanitaire qui pousse déjà des millions de personnes vers la famine et la mort, en raison de la pénurie alimentaire causée par les combats, qui s’étendent désormais à 13 des 18 États du pays.

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