Politique

Les Frères musulmans révèlent leurs propres masques : un allié du groupe énumère les trahisons du fils d’al-Qaradâwî


Les luttes internes entre les dirigeants des Frères musulmans égyptiens dévoilent davantage les masques trompeurs qui cachent la réalité des opportunistes et mercenaires menant des campagnes de désinformation et de manipulation. Ces luttes mettent en lumière leurs contradictions et leurs hypocrisies.

Récemment, un allié des Frères musulmans, Amr Abdel Hadi, a lancé une nouvelle attaque contre le fils du défunt prédicateur extrémiste Youssef al-Qaradâwî. Abdel Hadi a affirmé qu’il publierait une série de vidéos exposant « la vérité sur des personnalités trompeuses » ayant contribué à « retarder la victoire », comme il l’a indiqué dans l’introduction d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Dans cette vidéo, Abdel Hadi a énuméré une série d’accusations à l’encontre du fils d’al-Qaradâwî, le qualifiant de « millionnaire » disposant de fonds et de biens dans deux pays, voyageant avec une deuxième nationalité entre plusieurs États, et ayant été introduit dans la politique par les Frères musulmans pour exploiter le nom de son père. Malgré ces privilèges, « l’échec a toujours été son compagnon », selon un article publié dans le journal Al-Osboua.

Abdel Hadi a déclaré qu’il critiquait les actions et les positions du fils de Youssef al-Qaradâwî, et non sa personne. Cependant, il a évoqué les problèmes personnels de ce dernier avec son épouse, affirmant qu’il n’avait ni écrit sur cette affaire ni partagé les vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux, dans lesquelles elle l’accusait de déchirer son passeport et de l’empêcher de retourner en Égypte.

Il a également avoué avoir envoyé en 2014 un plan à Abdel Rahman Youssef visant à perturber l’évacuation du sit-in de Rabaa, demandant son aide pour le mettre en œuvre. Mais Abdel Rahman n’a pas répondu. En 2015, il lui aurait envoyé une proposition intitulée Nous sommes la solution qu’Abdel Rahman aurait ensuite volée et revendiquée comme sienne. Face à cette situation, Abdel Hadi aurait été contraint de publier cette initiative prématurément.

Abdel Hadi a également évoqué les positions contradictoires d’al-Qaradâwî fils après les événements de janvier 2011. Il a raconté comment il avait quitté les manifestations pour assister à une réunion avec un haut responsable, avant de rejoindre une chaîne que les Frères musulmans qualifiaient de « proche de l’ancien régime de Moubarak », tout en attaquant publiquement les Frères et Mohamed Morsi.

À l’approche des manifestations du 30 juin 2013, Abdel Rahman a annoncé son soutien au mouvement et à la destitution de Morsi. Lorsque son père s’est opposé à lui, il lui a répondu par un article intitulé Pardon, mon cher père… Morsi n’a aucune légitimité, publié le 7 juillet 2013 sur plusieurs sites.

Selon Abdel Hadi, après avoir échoué dans ses diverses entreprises, Abdel Rahman a repris le rôle de « fils du cheikh », s’opposant publiquement à l’évacuation violente du sit-in de Rabaa et rejoignant son père dans ses réunions publiques pour transmettre un message symbolique.

Le journal ajoute qu’Abdel Rahman a ensuite ignoré ses critiques passées contre les Frères musulmans et a rejoint une chaîne télévisée affiliée au groupe en tant que présentateur. Par la suite, il s’est rapproché d’Ayman Nour. Abdel Hadi affirme avoir confronté le père al-Qaradâwî à propos de cette relation, provoquant sa colère. Sami Kamal El-Din, ami d’Abdel Hadi, aurait été témoin de cet échange.

Enfin, Abdel Hadi a abordé les positions contradictoires d’Abdel Rahman concernant les injustices subies par les employés des chaînes d’Ayman Nour. Abdel Rahman, après avoir feint de les soutenir, les aurait accusés d’être des espions pour préserver ses propres intérêts. Après ses échecs dans plusieurs médias, il s’est tourné vers la publication de vidéos sur les réseaux sociaux, adoptant un langage vulgaire pour attaquer des chefs d’État et responsables arabes.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page