Moyen-Orient

Les Frères musulmans pillent l’aide humanitaire à Taïz… Quelle est la nouveauté ?


Récemment, à Taïz, sous le contrôle du parti Al-Islah, « le bras des Frères musulmans au Yémen« , une question de vol et de réduction des aides humanitaires destinées aux nécessiteux a émergé, ce qui aggrave la souffrance des pauvres et des personnes dans le besoin dans la ville.

Selon des militants et des écrivains yéménites, les aides arrivent à Taïz en tonnes de produits alimentaires et de biens de première nécessité, mais au lieu d’être distribuées aux bénéficiaires légitimes, ces aides sont envoyées dans les entrepôts des voleurs, des commerçants et des responsables des associations collaborant avec des organisations internationales, comme « l’Organisation d’Accès Humanitaire pour le Partenariat et le Développement », qui est liée à des membres des Frères musulmans. Cette situation aggrave la souffrance des habitants qui vivent dans des conditions difficiles à cause de la guerre et du blocus imposé par les Houthis, selon le site Al-Montasaf Net.

Les militants ont confirmé que la corruption qui sévit dans les organisations et parmi les responsables en charge de l’aide humanitaire complique encore davantage la situation. Plutôt que d’être un moyen d’alléger la souffrance des populations, l’aide devient un outil de gains personnels au détriment des pauvres et des nécessiteux. De plus, la majeure partie de ces aides va aux dirigeants des partis à Taïz – en particulier le parti Al-Islah – ainsi qu’à leurs familles et à leurs cercles de corruption.

Depuis le début de la guerre à Taïz, les tentatives de corruption et de vol des aides n’ont cessé. Cette situation nécessite une intervention urgente des autorités compétentes pour garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin et pour tenir les responsables de ces vols responsables.

Il y a quelques jours, le Programme Alimentaire Mondial a informé ses partenaires locaux à Taïz qu’il devait supprimer 35 % du nombre de bénéficiaires des aides alimentaires en raison du grave manque de financement des projets des Nations Unies au Yémen. Cette mesure a affecté des centaines de milliers de cas dans les zones libérées ainsi que dans les zones contrôlées par les milices houthistes.

Selon les sources, cette réduction a poussé l’organisation « Care International » à suspendre la distribution de ces aides de peur de provoquer des conflits avec les bénéficiaires lors de la distribution. Plusieurs organisations locales ont également refusé de recevoir le projet de distribution du Programme Alimentaire Mondial.

Selon le journal Al-Amn (les Sécurités), cette opération par l’organisation a été menée selon des critères partisans, et non selon les besoins des bénéficiaires, en maintenant les éléments des Frères musulmans et leurs alliés.

Des sources ont précisé que l’Organisation d’Accès Humanitaire pour le Partenariat et le Développement, affiliée aux Frères musulmans, a récemment pris en charge la distribution dans les trois districts de la ville : Al-Mu’azzaf, Al-Qahirah, et Sallah. De même, l’Association pour la Protection de la Famille, elle aussi affiliée à la même organisation, a supervisé la distribution dans les zones rurales de Taïz, en réduisant le nombre de bénéficiaires sur les listes de distribution en fonction du quota établi par le Programme Alimentaire Mondial.

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