Politique

Les Frères musulmans du Yémen face à (Abou Obaïda)… et une exploitation politique de la trêve à Gaza


Ces derniers jours, des figures éminentes du parti Al-Islah, branche des Frères musulmans au Yémen, ont lancé une virulente attaque contre le mouvement de résistance palestinien Hamas, à la suite des déclarations de son porte-parole militaire, Abou Obaïda.

Des députés du parti, parmi lesquels Shawqi Al-Qadi et Mohammed Al-Hazmi, ont rejoint une campagne dirigée par des personnalités de premier plan, telles que Hamid Al-Ahmar. Cette campagne critique Abou Obaïda, porte-parole du Hamas, pour ne pas avoir exprimé de gratitude envers leur soutien à Gaza, selon le site Al-Khabar Al-Yemeni.

Les critiques d’Al-Islah envers le porte-parole du Hamas ont suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux. Des militants ont souligné que le parti n’a adopté aucune position notable pendant les mois de destruction et de guerre menés par l’occupation israélienne contre Gaza.

Ils se sont interrogés sur le rôle réel joué par le parti pour soutenir Gaza ces derniers mois, en dehors des campagnes de collecte de fonds dont aucune part n’aurait été destinée aux Palestiniens de Gaza. D’autres ont attiré l’attention sur les arrestations effectuées par des factions du parti contre des manifestants à Marib, qui étaient descendus dans la rue pour célébrer la trêve comme une victoire.

Selon des militants cités par l’agence Al-Mokha News, les célébrations organisées par les Frères musulmans à l’annonce de la trêve à Gaza viseraient à exploiter politiquement les événements régionaux, sans offrir un soutien concret sur le terrain.

Les critiques ont également rappelé que le parti Al-Islah, accusé de se concentrer sur des conflits internes et de ne pas fournir de solutions aux crises politiques et économiques au Yémen, tente de se positionner comme un défenseur des grandes causes nationales, sans preuves concrètes de son implication dans le soutien aux Palestiniens.

Certains commentateurs ont qualifié cette démarche de « mise en scène politique vide », affirmant que la cause palestinienne nécessite un soutien réel plutôt que des slogans et des manifestations superficielles.

Ces critiques interviennent à un moment où le parti fait face à un déclin croissant de sa popularité, le plaçant devant des défis politiques majeurs à l’échelle locale.

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