Les Frères Musulmans d’Égypte : Régression, Déclin et Division

En 2021, les Frères musulmans d’Égypte ont subi l’affaiblissement, le déclin et la régression, en raison des forces d’autodestruction qui ont touché l’organisation en la divisant sur deux fronts.

Les pertes qu’ont connu l’organisation des Frères musulmans concernant ses «incubateurs sûrs populaires, politiques et régionaux », ainsi que les facteurs d’ « autodestruction » liés à la lutte au sommet de la hiérarchie du pouvoir et de la finance, et au démantèlement de groupes, et que l’année 2021 en était la plus « difficile et douloureuse » de l’organisation terroriste de son histoire.

Selon les observateurs, 2021 n’était pas la seule année la plus difficile de l’histoire de l’organisation, mais plutôt 2013 en termes de pertes de l’organisation; elle a marqué la fin du projet de succession et d’émancipation.

Autodestruction

Le groupe terroriste des Frères Musulmans se trouve dans un état d’autodestruction à cause des conflits qui s’enflamment et qui s’intensifient entre les fronts de Turquie et de Grande-Bretagne.

L’organisation des Frères musulmans a été divisé en deux groupes en raison de la lutte pour le contrôle financier et administratif; le premier est dirigé par l’ancien Secrétaire général, Mahmoud Hussein, depuis la Turquie, et le second par le Guide général par intérim, Ibrahim Munir; le résident de Londres.

Le philosophe, Hani Nasira et l’expert des mouvements de l’islam politique, a déclaré que 2021 était l’année la plus difficile et la plus douloureuse pour l’organisation des frères; À cause de la perte de l’incubateur populaire et politique, du incubateur régional et plus précisément de l’état de Turquie.

Il a expliqué que 2021, les Frères musulmans ont reçu de nombreuses frappes de l’intérieur, ont perdu le soutien extérieur qui l’a considérablement affaibli et ont subi une baisse des fonds qu’il recevait.

Autrement, les plates-formes des Frères de Turquie en 2021 ont été violemment attaquées; Ankara a décidé de mettre un terme à tous les programmes incendiaires anti-égyptiens émettant à partir de son territoire à partir des satellites « El Sharq » et « Mekameleen TV », dans son désir de rétablir les relations avec le Caire.

Moataz Matar, Mohammad Nasser, et d’autres médias des Frères Musulmans ont annoncé qu’ils cesseraient de diffuser des émissions par satellite depuis le territoire turc et qu’ils se contentaient de diffuser leur contenu sur les réseaux sociaux, avant qu’Ankara ne décide d’interdire toute publication depuis son territoire, en avertissant les journalistes qu’ils doivent quitter le pays.

Pour Nasira, depuis 2013, l’organisation a dégénéré en pire, marquée par la division et les désaccords entre ses dirigeants, et les accusations réciproques de corruption financière.

Le plus grand défi pour les Frères musulmans en 2021 est la perte des incubateurs sûrs, que ce soit la Turquie ou le Qatar, surtout après la réconciliation du Golfe, les tentatives de rapprochement de la Turquie et l’amélioration des relations avec les États de la région, soit le plus grand défi qui divise encore le groupe.

À la veille du lancement du 41e sommet du Golfe, dans la ville archéologique d’Al-‘Ula, en Arabie Saoudite, en Janvier dernier, pour parachever la réconciliation et rétablir les relations avec le Qatar, l’Arabie Saoudite a annoncé la réouverture de ses frontières et de son espace aérien au Qatar, après quatre ans de fermeture à la suite du boycott imposé par les quatre pays à Doha pour soutenir le terrorisme.

Nasira a ajouté : « Tant qu’il y a des crises dans la société, les Frères Musulmans gardent l’espoir de réapparaître ».

L’organisation est sur le déclin

Quant à l’avenir de l’organisation dans le cadre de la guerre entre Munir et Hussein, Nasira explique que les désaccords s’approfondiront, d’autant plus que l’organisation n’a plus de lien classique, qu’elle ne fait plus l’objet d’un consensus après avoir suivi l’injonction du guide, et qu’elle n’est plus considérée comme la forme ancienne.

Face à cette situation, l’analyste politique souligne que « les Frères ne reviendront jamais comme avant, et qu’il se pourrait que de nouveaux groupes parmi eux se proclament eux-mêmes ».

Dans ce contexte, Nasira a exclu le fait que l’organisation mène des révisions, même avec sa division actuelle entre deux groupes, n’a pas le droit de procéder à des vérifications, car la révision exige également une souplesse intellectuelle, qui n’est pas reconnue dans l’organisation.

Pendant huit ans, depuis la chute du régime des Frères Musulmans à la suite de la révolution populaire en Égypte, les tentatives de l’organisation terroriste pour semer le chaos dans le pays et exploiter les événements pour ramener le groupe exclu sur le plan politique ne s’est pas arrêté.

L’appareil de vandalisme de la République d’Égypte n’a pas atteint ses objectifs en propageant des appels au chaos et à la subversion dans tout le pays, grâce à la vigilance des services de sécurité et à la prise de conscience du peuple égyptien.