Politique

Les Frères musulmans connaissent un état de corruption financière et organisationnelle sans précédent – Détails 


Ces dernières années, les Frères musulmans ont vécu une période de corruption financière et organisationnelle sans précédent, surtout après son éviction du pouvoir en Égypte en 2013, suivie de divisions et de scissions au sein de ses rangs.

Les nombreux cas de corruption révélés par des cadres et des dirigeants éminents des Frères musulmans prouvent que la corruption et les vols financiers rongeaient les fondements du groupe, mais que ses dirigeants les ont gardés secrets pour éviter son éclatement et préserver son image auprès de ses partisans et sympathisants.

Le groupe s’est divisé en trois grandes factions : le front d’Istanbul (Mahmoud Hussein), le front de Londres (Salah Abdel Haq), et le front du bureau général (courant du changement), en plus de l’existence d’une quatrième organisation connue sous le nom de Frères musulmans de l’intérieur. Ces factions prétendent toutes avoir le droit de représenter les Frères musulmans et accusent leurs adversaires de s’être écartés de la voie du groupe.

Ces conflits ont révélé publiquement que de grands dirigeants des Frères musulmans ont profité de leurs postes et ont utilisé les fonds collectés auprès de leurs membres à des fins personnelles, privant les membres nécessiteux du groupe de ces fonds.

Le site indique que ces cas de corruption et de vols n’auraient pas été révélés sans les conflits et les scissions au sein de sa direction depuis 2015. Dans le cadre de la lutte organisationnelle, chaque faction des Frères musulmans en conflit a cherché à prouver qu’elle avait le droit de diriger le groupe en attaquant l’autre faction et en publiant des témoignages et des dossiers l’incriminant.

L’organisation présente également d’autres formes de corruption non déclarées à travers des bureaux de change, des entreprises de construction, des associations caritatives et des chaînes de médias visant à blanchir des fonds douteux et à leur donner une légitimité pour masquer leurs sources de financement, selon les documents des enquêtes menées par le parquet de la sûreté de l’État et la commission d’enrichissement illicite en Égypte.

Selon les médias locaux, « le financement de la grande majorité des dirigeants de l’organisation terroriste provient d’activités suspectes telles que le commerce des armes, le blanchiment d’argent, la prostitution, la monnaie, les antiquités, la drogue, le trafic d’organes humains et l’envoi de jeunes dans les foyers du terrorisme, ainsi que l’utilisation de fonds politiques corrompus pour collecter davantage d’argent à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Ils ont caché la réalité de leurs richesses en blanchissant de l’argent dans de nombreuses activités et domaines publics pour donner une légitimité à leurs fonds. »

Le rapport indique que les Frères musulmans imposent à chaque membre de leur organisation de faire un don de 7 à 10 % de leur salaire mensuel total à leur trésorerie sous le nom de « part de l’appel ». Ces fonds sont collectés au niveau des familles, des branches, des bureaux administratifs et des secteurs géographiques jusqu’à la direction centrale du groupe (le Bureau d’orientation ou le comité administratif qui l’a remplacé depuis 2014). Ensuite, la direction du groupe dispose de ces fonds et les dépense dans « les affaires de l’appel », conformément au règlement intérieur de l’organisation.

De plus, la fluidité organisationnelle dont a bénéficié le groupe des Frères musulmans après 2013 a contribué à l’augmentation de la corruption et des vols financiers par des dirigeants éminents du groupe, tandis que les familles et les membres de l’organisation étaient privés des fonds qu’ils recevaient de la trésorerie des Frères musulmans.

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