Les Frères Musulmans a-t-elle perdu ses refuges les plus sûrs ? Les experts répondent
Le rédacteur et expert en affaires des mouvements politiques islamiques, Hisham El-Nagar, a déclaré : « L’organisation des Frères musulmans a perdu, dans une large mesure, le soutien et la couverture politique et médiatique dont elle bénéficiait en Turquie, qui est considérée comme son allié régional le plus fort et le plus important. »
L’expert en affaires des mouvements politiques islamiques a commenté l’arrestation du leader des Frères musulmans koweïtiens, Hakem al-Mutairi, affirmant que l’organisation des Frères musulmans a perdu ses refuges sûrs éminents, et sa présence continue à Ankara est devenue pleine de dangers, tandis que son transfert vers un refuge alternatif fait face à de nombreux obstacles.
En ce qui concerne le timing de l’arrestation d’Al-Mutairi par les autorités turques, El-Nagar a déclaré : « La phase actuelle concernant la relation d’Ankara avec les branches des Frères musulmans est différente, et les preuves sont claires et multiples. Ce qui importe au gouvernement turc en premier lieu, c’est de corriger les erreurs de la politique étrangère précédente et d’établir des relations avec des pays influents dans la région, atteignant le niveau requis d’intérêts turcs grâce à la clarté, à la coopération et aux intérêts mutuels avec les pays. »
Dans le même contexte, le Dr Taha Ouda Oglu, expert politique turc, a déclaré dans une interview : « L’arrestation d’Al-Mutairi était très remarquable, surtout qu’il résidait en Turquie depuis plus d’une décennie. »
Oglu a expliqué que la politique turque n’autorise plus les opposants à rester sur son territoire, indiquant qu’Ankara n’autorisera pas son territoire à être une plateforme pour attaquer un quelconque pays arabe. Selon l’expert politique, l’action des autorités turques contre Al-Mutairi s’inscrit dans sa politique de régler de nombreuses questions complexes avec les pays arabes et de renforcer et développer des relations avec eux.
Il est à noter qu’Ankara a resserré l’étau sur les Frères musulmans et leurs éléments sur son territoire ces derniers mois, dans le cadre de la normalisation des relations avec l’Égypte et les pays de la région.
Les autorités turques avaient lancé plus tôt une campagne de perquisitions contre les membres des Frères musulmans résidant sur son territoire, arrêtant une équipe d’entre eux ne détenant aucune identité, résidence ou nationalité, et demandant à une autre équipe de quitter son territoire. Cela s’ajoute à la suspension de certaines transactions pour obtenir la citoyenneté turque pour certains membres des Frères musulmans.
