Les frappes américaines contre les Houthis révèlent le double standard des Frères musulmans du Yémen

Les déclarations de Abdallah Ahmad Ali Al-Adini, un dirigeant du parti Al-Islah (« le bras des Frères musulmans au Yémen« ) et membre du parlement, concernant la libération de Sanaa des milices houthistes ont suscité une vive controverse et une vague de critiques parmi les journalistes et les observateurs de la situation yéménite.

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Dans une déclaration à la presse, Al-Adini a affirmé : « Celui qui veut libérer Sanaa sous une bannière américaine est un agent par excellence, nous voulons la libération sous une bannière islamique ».

Selon ce qu’a rapporté le journal Al-Amn, un certain nombre de journalistes estiment que cette déclaration reflète un double standard de certains leaders des Frères musulmans, se demandant : « Si les frappes américaines sont menées en coordination avec le parti Al-Islah, sont-elles islamiques et légitimes, alors que si elles visent leurs ennemis, elles deviennent du colonialisme et de la trahison ? »

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Des observateurs ont souligné que les frappes américaines contre les Houthis n’ont pas été rejetées par les dirigeants du parti Al-Islah, et que certaines ont été menées à partir de rapports de renseignement et d’informations de terrain en lien avec le parti, ce qui soulève des interrogations sur la position du parti concernant les interventions extérieures et sur les alliances qu’il construit en fonction de ses propres intérêts.

Tandis que le parti Al-Islah revendique des slogans contre l’ingérence étrangère, les observateurs affirment que ses actions sur le terrain ne correspondent pas à ces slogans. En effet, le parti a bénéficié d’un soutien direct et indirect au niveau international à plusieurs occasions, que ce soit dans sa lutte contre les Houthis ou dans ses confrontations avec d’autres factions yéménites. Il a également reçu un soutien financier et politique des États-Unis, et ses rencontres avec des responsables américains au cours des derniers mois en sont la preuve.

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