Politique

Les fondations de la paix émergent dans l’est du Congo… Une déclaration de principes attendue


Une déclaration de principes attendue entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars (M23) pourrait poser les jalons d’une paix durable dans une région en proie à l’instabilité depuis plusieurs décennies. Cette initiative intervient à l’issue de longs mois de négociations ardues.

Selon un responsable bien informé des pourparlers hébergés à Doha, la signature officielle de la déclaration est prévue pour samedi dans la capitale qatarie, comme l’a rapporté l’Agence France-Presse.

Les clauses de la déclaration

Le responsable a indiqué que la déclaration prévoit un accord de cessez-le-feu immédiat, un engagement à entamer des négociations officielles en vue d’un futur accord de paix global, ainsi qu’un consensus sur un mécanisme de cessation permanente des hostilités.

Ce même responsable, ayant requis l’anonymat, a précisé que le texte prévoit également une feuille de route pour rétablir l’autorité de l’État dans l’est de la République démocratique du Congo une fois la paix conclue, ainsi qu’un cadre de travail définissant les thématiques à aborder dans les pourparlers futurs.

La phase finale des négociations a été marquée par des rencontres directes entre les deux parties à Doha, conclues par des réunions distinctes avec la médiation qatarie.

Des points en suspens

Au début du mois de juillet, le M23 avait exprimé le besoin de relancer les discussions pour aborder les questions restées sans réponse dans l’accord signé à Washington le mois précédent entre Kigali et Kinshasa.

L’est de la RDC, riche en ressources naturelles, notamment en minerais, est secoué par des conflits armés récurrents depuis trois décennies. Ces derniers mois, la région a connu une escalade de la violence, avec la prise de contrôle par le M23, soutenu par Kigali et son armée, des principales villes de Goma et Bukavu.

Le Rwanda a nié toute implication directe, tout en appelant à la neutralisation d’un autre groupe armé, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), fondé par des membres hutu liés au génocide des Tutsis en 1994.

Selon les autorités congolaises et les Nations unies, les violences récentes ont fait des milliers de morts et aggravé une crise humanitaire déjà sévère, entraînant le déplacement de milliers de civils.

Malgré une relative accalmie observée depuis février, des affrontements se poursuivent sporadiquement entre les rebelles et des groupes armés alliés à Kinshasa.

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