Les exécutions en Iran… Réforme sociale ou intimidation ?
L’Iran a exécuté au moins 354 personnes au cours des 6 derniers mois, dont 206 personnes accusées de trafic de drogue. Ce chiffre représente une augmentation de 126% des exécutions par rapport à la même période de l’année dernière.
L’Organisation iranienne des droits de l’homme a souligné dans un rapport, dont des extraits ont été présentés par la chaîne Iran International hier, « l’accélération des exécutions dans le régime iranien ».
Elle a appelé la communauté internationale à briser le silence et à tenter de sauver la vie des condamnés à mort en Iran en condamnant le meurtre de citoyens par le régime iranien. Le rapport indique que « parmi les personnes exécutées au cours des six premiers mois de 2023, au moins 122 ont été exécutées pour meurtre intentionnel, 206 pour des crimes liés à la drogue et 4 pour viol ».
Dix prisonniers ont été condamnés à mort pour des charges politiques, de sécurité ou de blasphème, et une personne a été condamnée à mort pour espionnage.
Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’organisation, a déclaré : « L’objectif des exécutions est d’intimider la société et d’empêcher les protestations contre le régime. » Il a ajouté : « Les victimes de la plupart des exécutions à bas coût par la machine d’exécution du régime iranien sont des trafiquants de drogue appartenant aux segments les plus vulnérables de la société ».
Mahmood Moghaddam a souligné : « Nous demandons en particulier au bureau des Nations Unies chargé des crimes liés à la drogue et aux pays qui financent des projets communs avec le régime iranien de briser leur silence concernant l’exécution de plus de 206 trafiquants de drogue et d’imposer des conditions à la poursuite de la coopération avec Téhéran en mettant fin aux exécutions. »
Il convient de noter qu’au cours des six premiers mois de 2022, 261 personnes ont été exécutées, et en 2021, 121 personnes ont été exécutées.
Amnesty International avait déjà annoncé dans un communiqué de presse que « le nombre d’exécutions en Iran a triplé cette année », déclarant que les prisons du régime iranien étaient devenues des « centres de mise à mort ».
