Les États-Unis révèlent un « plan d’évacuation » du Soudan… et leur position sur les sanctions
Hala Ghrit, porte-parole du Département d’État américain, a révélé que son pays cherchait à évacuer ses ressortissants du Soudan, en même temps qu’il déclarait une trêve de 72 heures entre les deux parties au conflit.
Cette annonce intervient à un moment où l’armée soudanaise, samedi, a « accepté de fournir l’aide nécessaire pour assurer l’évacuation des ressortissants et des missions diplomatiques d’un certain nombre de pays », suite aux affrontements qui se poursuivent entre l’armée et les forces d’appui rapide, qui ont fait 413 morts, dont au moins 5 agents humanitaires, et 3 551 blessés.
Ghrit a évoqué la position de Washington sur le plan d’évacuation dans un certain nombre de domaines, notamment :
Ces combats incessants entre les deux parties menacent la sécurité et la sûreté des civils soudanais et des diplomates, y compris le personnel américain et les travailleurs humanitaires, et doivent cesser immédiatement, car personne ne bénéficiera de cette violence et ne sera pas dans l’intérêt du Soudan ou de la région.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est adressé au général al-Burhan et Hemeti, a exhorté les deux parties à respecter un cessez-le-feu, et s’est félicité de l’annonce d’un cessez-le-feu de trois jours pour la période de l’Aïd al-Fitr.
La priorité de tous doit être de mettre fin aux souffrances des civils. Le Ministre Blinken a donc renouvelé son appel aux deux parties pour qu’elles cessent les combats. Il n’y a pas de solution militaire à la crise politique au Soudan.
Pour les citoyens américains, le département d’État a mis à jour les directives concernant les voyages au Soudan.
Nous demandons instamment aux citoyens américains de rester à l’intérieur et de se mettre en sécurité jusqu’à nouvel ordre, et nous sommes en contact avec l’ambassade américaine à Khartoum pour assurer la sécurité de notre personnel et de tous les autres citoyens américains.
Nous sommes en étroite consultation avec les autres partenaires régionaux et internationaux au sujet de la situation au Soudan, et nous appelons toutes les parties concernées à renoncer à la violence, à reprendre les négociations et à prendre des mesures efficaces pour atténuer les tensions et assurer la sécurité de tous les civils, du personnel des Nations Unies, des organismes internationaux, du personnel diplomatique et des travailleurs humanitaires.
Situation des sanctions
Le magazine Foreign Policy citait des responsables américains disant que l’administration américaine envisageait de nouvelles sanctions contre les forces militaires en lutte au Soudan.
Le dispositif de sanctions, qui est toujours en cours d’élaboration, vise des commandants de l’armée soudanaise et de la Force d’appui rapide, qui ont déchiré Khartoum.
Commentant la position de ces sanctions, la porte-parole du Département d’État des États-Unis a déclaré que « Aujourd’hui, notre priorité est un cessez-le-feu permanent et la cessation des hostilités ».
« Oui, nous avons des instruments différents, mais surtout, pour mettre fin à cette violence maintenant, une trêve durable doit être trouvée, et nous nous concentrons sur ce point », a-t-elle déclaré.