Politique

Les États-Unis fixent un calendrier pour le déploiement de la Force Gaza et le désarmement du Hamas


Les États-Unis ont fixé la mi-janvier prochain comme date pour le début du déploiement de la force internationale de stabilité dans la bande de Gaza.

La chaîne israélienne 14 a déclaré : « Selon le calendrier défini par l’administration américaine, le premier contingent de soldats de la Force internationale de stabilité (ISF) devrait arriver dans la bande de Gaza à la mi-janvier, soit dans environ un mois et demi ».

Elle a ajouté : « La force avancée doit être déployée dans la région de Rafah, et les soldats de l’armée israélienne y retirent déjà les mines et les restes d’explosifs dans les zones concernées ».

Elle a poursuivi : « En outre, un haut responsable du quartier général américain à Kiryat Gat a fixé la fin avril comme date limite pour achever l’opération de désarmement dans la bande ».

Le journal a estimé que « les deux objectifs, particulièrement le second, sont très ambitieux, en plus d’être déconnectés de la réalité sur le terrain ».

Elle a indiqué que « la zone de Rafah est sous contrôle de l’armée israélienne, en dehors des territoires contrôlés par le Hamas dans la bande de Gaza, et qu’il n’est donc pas impossible de voir les premiers soldats étrangers prendre position dans la bande d’ici cinquante jours ».

Washington perd patience envers Tel-Aviv

De son côté, le journal Yedioth Ahronoth a affirmé que « la patience des États-Unis a atteint ses limites face aux divisions des dirigeants israéliens concernant la prochaine phase du cessez-le-feu à Gaza ».

Elle a ajouté : « Washington fait pression sur Israël pour avancer vers la deuxième phase de l’accord sur Gaza, mais Israël insiste pour récupérer d’abord les deux derniers otages ; entre-temps, les efforts visant à former une force de stabilité à direction islamique sont au point mort, ce qui donne à la Turquie et au Qatar une influence accrue ».

Elle a poursuivi : « Avec la restitution du corps de l’otage Dror Or, le Hamas détient désormais les dépouilles de deux autres captifs : le sergent Ran Gvili et le citoyen thaïlandais Sudthisak Rienthalak. Israël semble plus proche que jamais d’entrer dans la deuxième phase de l’accord, sous une pression américaine croissante, mais les responsables israéliens restent déterminés à ne pas avancer dans le plan en vingt points du président Donald Trump tant que tous les captifs ne seront pas récupérés ».

Elle a indiqué que « les recherches des dépouilles se poursuivent, mais sans intensité ; un responsable israélien bien informé a évoqué des “recherches discrètes” ».

Elle a précisé : « Israël continue de faire pression sur le Hamas pour identifier l’emplacement des dépouilles et les restituer, refusant de rouvrir le passage de Rafah, d’élargir l’aide humanitaire à Gaza ou de discuter de nouveaux retraits au-delà de ce que l’on appelle la ligne jaune ».

Elle a ajouté : « Le message d’Israël est clair : tant que les dépouilles restantes ne seront pas restituées, aucun progrès ne sera réalisé dans les autres volets du plan ».

Les responsables décrivent l’impasse entourant ce dossier et affirment que dès que les dépouilles de Gvili et Rienthalak seront récupérées, Israël lancera les discussions sur les différents aspects de la reconstruction de Gaza, plus de deux ans après la guerre.

Le journal a souligné que « parmi les autres obstacles au passage à la deuxième phase figure le groupe retranché dans les tunnels sous Rafah ».

Elle a indiqué : « Israël a montré sa disposition à leur offrir un passage sûr vers un pays tiers, mais aucun pays n’a accepté de les accueillir. Quelques dizaines de combattants restent dans la zone. Dans plusieurs cas, ils sont sortis des tunnels – certains ont été abattus, d’autres se sont rendus. Rien que mercredi, quatre ont été tués en sortant d’un tunnel à Rafah ».

La problématique de la force internationale de stabilité

Le journal a expliqué que « les États-Unis poursuivent leurs préparatifs pour la deuxième phase de l’accord, mais l’avancée est entravée, principalement en raison des difficultés à former la force internationale de stabilité ».

Il a ajouté : « Jusqu’à présent, seuls quelques pays arabes et islamiques ont accepté de fournir les milliers de soldats nécessaires pour prendre en charge Gaza à la place de l’armée israélienne ».

Il a précisé : « L’Azerbaïdjan avait initialement exprimé sa volonté d’envoyer des forces, mais semble être revenu sur sa position – peut-être sous la pression de la Turquie, qui chercherait à combler elle-même le vide en déployant des forces à Gaza. Israël s’oppose fermement à toute présence militaire turque ou qatarie, les deux pays accueillant des dirigeants du Hamas, mais reste ouvert à des contingents d’Azerbaïdjan et d’Indonésie ».

Un responsable israélien informé a déclaré : « Aucun progrès n’est enregistré pour l’instant dans l’assemblage de la force de stabilité ; il n’est pas clair quand les premiers soldats arriveront dans la région. Dans tous les cas, ils auront besoin d’entraînement et de préparation avant d’être déployés. C’est le principal problème que les Américains doivent résoudre ».

Le responsable a ajouté que l’hypothèse dominante en Israël est que si la force de stabilité échoue à désarmer le Hamas, Israël devra s’en charger lui-même.

De son côté, le Hamas continue de s’opposer au désarmement, ne proposant que d’abandonner les armes lourdes.

Le responsable israélien a déclaré : « Pour Israël, cela est totalement inacceptable. Nous insistons sur un désarmement complet ». En coulisses, d’autres idées sont explorées, comme l’intégration éventuelle d’éléments du Hamas dans les forces de sécurité palestiniennes qui prendraient position à Gaza après la guerre.

Selon le journal, « une question centrale se pose désormais aux responsables israéliens : que se passera-t-il si les restes des otages restants ne sont pas retrouvés ? Israël acceptera-t-il d’avancer vers la deuxième phase de l’accord ? Cette question a suscité des dissensions au plus haut niveau, notamment lors d’une réunion récente du cabinet de sécurité. Les responsables reconnaissent l’approche d’un moment où Israël ne pourra peut-être plus bloquer l’avancée du plan américain pour Gaza ».

Elle a ajouté : « Selon des sources, les responsables américains empêchent Israël d’imposer de nouvelles sanctions au Hamas à ce stade, ce qui, selon des responsables israéliens, permet au mouvement de gagner du temps ».

Un responsable a déclaré : « Les États-Unis perdent patience, et nous pourrions bientôt assister à une pression américaine accrue sur Israël ».

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