Les États-Unis exigent le maintien du CGRI sur la liste des terroristes
Dans une lettre urgente adressée au président américain Joe Biden, 14 sénateurs républicains ont souligné la nécessité de maintenir les CGRI sur la liste des organisations terroristes, rappelant la participation de cette organisation à des activités terroristes, ainsi que leurs tentatives d’assassinats de responsables américains sur le territoire américain.
Dans leur lettre à Biden, les sénateurs ont indiqué que les Corps des Gardiens de la Révolution étaient responsables du meurtre d’au moins 600 soldats américains en Irak, de plusieurs attaques contre les forces américaines, et d’un approvisionnement en armes mortelles des milices chiites, ainsi que de tentatives d’assassinat de responsables politiques et américains, dont celle de l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, au-dessus du territoire américain.
14 députés refusent
Selon les rapports américains, les 14 sénateurs américains signataires de la lettre qualifieraient le fait de retirer les Corps des Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes d’une grossière erreur de l’administration, et de trahir les partenaires et alliés des États-Unis dans la région.
Ils estiment que les alliés et partenaires de Washington sont inquiets de la réduction de la présence américaine dans la région et que l’accord avec l’Iran permettra à Téhéran d’accéder aux ressources financières que le régime iranien utilisera par l’intermédiaire de ses milices terroristes agissant par procuration pour déstabiliser la région.
Un comportement violent qui n’a pas changé.
Il y était souligné que les Gardiens de la révolution n’avaient apporté aucun changement important dans leur comportement violent et continuaient de participer activement aux mouvements terroristes dans la région et dans le monde entier.
Les 14 sénateurs, le Président Biden, exigent que le Président des États-Unis indique clairement s’il pense que les Gardiens de la révolution ne se livreront plus à des activités terroristes et ne menaceront plus la sécurité des États-Unis.
La lettre adressée à Biden aurait été signée par 14 sénateurs républicains, dont Lindsey Graham, John Fitzgerald Kennedy, Tim Scott, Bill Hagerty, Cindy Hyde-Smith, Roger Marshall, Thom Tillis, Bill Cassidy, Roger Wicker et Ted Cruz.
Selon le journal Axios, les sénateurs républicains ont invité le président démocrate Joe Biden à décider d’exclure toute possibilité de retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes.
Contre le retrait des Corps des Gardiens de la Révolution des listes de terroristes
Ces derniers jours, les États-Unis ont fait entendre leur opposition à toute tentative de supprimer les Gardiens de la Révolution des listes d’organisations terroristes, après que des informations eurent été reçues selon lesquelles une décision de l’administration de Biden aurait été prise de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes, ce qui a été vivement rejeté ces derniers jours par un certain nombre de sénateurs et de responsables du Pentagone.
Aux États-Unis, où le sénateur démocrate Chris Murphy est revenu pour mettre en garde contre le danger que représentait l’Iran, la position de la Garde Révolutionnaire a été renforcée jour après jour, alors qu’il avait annoncé la semaine dernière qu’il acceptait de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes, qu’il qualifiait d’inutile.
Acteur dangereux et déstabilisateur
Selon le sénateur démocrate Christopher Coons, « les Gardiens de la Révolution demeurent un acteur dangereux et déstabilisateur, et il existe des craintes profondes quant à son éventuelle radiation de la liste des groupes terroristes ».
Selon des sources américaines, Biden n’a pas encore décidé de radier les Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes : « Les responsables du Département d’État américain considèrent que le retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes est la seule façon de raviver l’accord nucléaire, mais les hauts responsables du Pentagone s’y opposent fermement ».
Pour sa part, le chef d’État-Major interarmées des États-Unis, le général Mark Milley, a refusé de retirer la Garde révolutionnaire iranienne de la liste des organisations terroristes, soulignant que « les Gardiens de la Révolution sont une organisation terroristes qu je ne soutiens pas pour leur suppression de la liste des organisations terroristes ».
Offre rejetée
Selon le Washington Post, un responsable anonyme a indiqué que même si un accord était conclu pour raviver l’accord, le Washington ne supprimerait pas le Corps des Gardiens de la Révolution des listes terroristes, faisant remarquer que la question pouvait être traitée séparément.
Le responsable américain a déclaré : L’administration Biden ne supprimera pas les CGRI de la liste des terroristes des États-Unis – même s’il pourrait briser le consensus de Téhéran sur un nouvel accord nucléaire, en assurant que « les Iraniens connaissent nos points de vue ».
Le journal a aussi affirmé que Washington n’avait pas l’intention d’accepter la demande de Téhéran de supprimer les Corps des Gardiens de la Révolution Iraniens de la liste des organisations terroristes étrangères comme une condition pour reprendre l’accord de 2015, même si cela impliquait de « mettre en danger » la signature de l’accord, ajoutant que même si un accord sur la question nucléaire venait à être conclu, le président [américain] se conformerait aux principes de base.
Le journal a également signalé qu’au début de la semaine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait réitéré qu’il considérait le CGRI comme un groupe terroriste, précisant qu’il « ne se montrerait pas trop optimiste » quant à la signature d’un accord nucléaire.
Activités terroristes
Le rapport du Washington Post montre que le Washington ne recule pas devant les négociations et qu’il y a un espoir qu’il soit encore possible de trouver un compromis pour permettre la signature de l’accord. Il fait remarquer que si les États-Unis ne semblent pas vouloir supprimer les Gardiens de la révolution iranienne dans le cadre d’un éventuel accord nucléaire, la question peut être traitée séparément si Téhéran montre qu’elle est prête à mettre un terme aux activités terroristes qui ont tué des milliers de personnes dans le monde entier, y compris des citoyens américains.
Les États-Unis ont désigné les Gardiens de la Révolution, une milice intransigeante étroitement liée au Guide Suprême de l’Iran, comme une organisation terroriste étrangère par l’administration de Donald Trump après avoir quitté l’accord nucléaire de 2018, officiellement connu sous le nom de Plan d’action Commun Global.
Les Gardiens de la Révolution sont toujours officiellement sur la liste des terroristes américains parce que l’Iran soutient des milices terroristes dans la région, notamment les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban et en Irak.
Jeudi dernier, le général en chef du Pentagone a déclaré qu’il s’oppose à toute tentative éventuelle de rayer la Garde révolutionnaire de la liste des organisations terroristes.