Politique

Les empreintes du Hezbollah au cœur de Sanaa : l’explosion de Ṣarif dévoile le réseau de missiles iranien


Des sources sécuritaires yéménites de haut niveau ont révélé que la mort d’un haut expert militaire du Hezbollah libanais, ainsi que de plusieurs commandants des milices houthies, dans une puissante explosion survenue jeudi matin dernier dans un entrepôt de missiles à Sarif, au nord-est de Sanaa.

Les sources ont confirmé que le Libanais tué, connu sous le nom de guerre de « Haj Abou Ridwan », était chargé de missions militaires spécialisées liées à l’assemblage et à la modernisation de missiles iraniens au profit des milices houthies. Il appartenait à un groupe affilié à Mohammad Sarour, alias « Haj Abou Saleh », tué lors d’un raid israélien au sud du Liban en septembre 2024.

Comment Abou Ridwan a-t-il été tué ?

Selon les mêmes sources, « l’expert militaire du Hezbollah était en mission avec des experts houthis dans l’entrepôt de stockage de missiles lorsque celui-ci a explosé au cours de l’opération ».


Elles ont précisé que « l’expert en missiles du Hezbollah a été tué sur le coup, tout comme deux commandants de l’unité de missiles des milices houthies ».

Les sources ont ajouté que « le Libanais, surnommé Haj Abou Ridwan, faisait partie du groupe dirigé par Mohammad Sarour (Haj Abou Saleh), précédemment actif au Yémen, et tué dans une frappe israélienne en septembre 2024 ».

Toujours selon les mêmes sources, « Abou Ridwan faisait partie des experts jouant un rôle clé dans l’assemblage des missiles iraniens acheminés clandestinement aux milices houthies ».
Il n’aurait pas quitté le Yémen depuis sept ans, et sa mission principale consistait à préparer et adapter les missiles iraniens pour une utilisation opérationnelle par les Houthis.

Censure houthie

Malgré l’ampleur de l’explosion et les lourdes pertes humaines, les milices houthies imposent un black-out médiatique complet sur l’incident, interdisant toute diffusion d’informations concernant la présence d’experts étrangers ou la nature des armes détruites.

Les milices ont arrêté plusieurs civils à Sanaa, les accusant d’avoir filmé le site de l’explosion, dans le but de dissimuler les détails de l’incident et d’empêcher la fuite d’images vers les médias locaux ou internationaux.

La mort d’Abou Ridwan représente un nouveau coup dur porté au réseau d’experts militaires affiliés à l’Iran au Yémen. Elle illustre la dépendance persistante des milices houthies au soutien extérieur pour développer leurs capacités balistiques, en dépit de leurs affirmations d’autonomie.

L’explosion met de nouveau en lumière les dangers de transformer les zones urbaines en dépôts d’armement, et les conséquences dramatiques de telles pratiques sur les civils, dans un contexte de condamnation internationale croissante de l’utilisation de populations comme boucliers humains.

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