Les EAU mobilisent un soutien humanitaire pour le peuple soudanais à Addis-Abeba
Abu Dhabi accorde une aide supplémentaire de 200 millions de dollars aux Soudanais et appelle à une trêve humanitaire durant le mois de Ramadan.
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Les Émirats arabes unis poursuivent leurs efforts humanitaires et diplomatiques au Soudan, mettant l’accent sur l’aide humanitaire et la stabilisation de la région. Vendredi, ils ont organisé une conférence humanitaire de haut niveau à Addis-Abeba afin de soutenir le peuple soudanais et ont annoncé l’octroi d’une aide supplémentaire de 200 millions de dollars, tout en exhortant les parties en conflit à observer une trêve humanitaire pendant le mois sacré du Ramadan.
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Soudan : Crise humanitaire aggravée et efforts des EAU pour l’aide et le soutien
Les Émirats déploient des efforts considérables pour instaurer une trêve humanitaire au Soudan durant le Ramadan, malgré l’intransigeance de l’armée. Dans une déclaration faite lors de la conférence, Abu Dhabi a souligné que le respect du caractère sacré de ce mois constituait une occasion cruciale d’atténuer les souffrances du peuple soudanais, en particulier des femmes et des enfants, qui sont les plus affectés par la crise en cours depuis le 15 avril 2023.
Il y a quelques jours, l’armée soudanaise a rejeté une autre initiative humanitaire proposée par les Émirats, qui visait à instaurer un cessez-le-feu temporaire pendant le Ramadan, en dépit de l’aggravation de la crise humanitaire dans un pays en proie à la famine.
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L’intransigeance du général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée et président du Conseil de souveraineté, souligne son rôle d’obstacle majeur à la résolution de la crise, ayant torpillé plusieurs initiatives visant à mettre fin aux combats et au conflit.
Une conférence humanitaire d’envergure
La conférence humanitaire est organisée en partenariat avec les Émirats, l’Union africaine, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et l’Éthiopie. Elle vise à mettre en lumière la détérioration des conditions humanitaires au Soudan, pays plongé dans un conflit persistant entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
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Se tenant en marge du 38ᵉ sommet de l’Union africaine, la conférence ambitionne d’attirer le soutien et les financements nécessaires aux efforts humanitaires au Soudan. Elle a suscité une large interaction sur les réseaux sociaux, accompagnée d’éloges envers les organisateurs pour leur engagement à alléger la souffrance des Soudanais.
Les Émirats ont réaffirmé leur engagement continu en faveur du Soudan, insistant sur l’importance des efforts collectifs pour faire face à la crise humanitaire grandissante. Ils ont annoncé un financement supplémentaire pour les actions humanitaires au Soudan, portant ainsi l’aide totale accordée depuis avril 2023 à plus de 600 millions de dollars. Au cours de la dernière décennie, le total des aides émiraties au Soudan a atteint 3,5 milliards de dollars.
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Abu Dhabi a souligné que le peuple soudanais devait voir ses droits fondamentaux préservés, notamment la sécurité, l’alimentation, les soins de santé, l’accès à l’eau potable et le logement. Elle a également insisté sur la nécessité d’éviter toute politisation ou entrave bureaucratique à l’aide humanitaire.
Les Émirats ont salué les efforts diplomatiques internationaux visant à trouver une solution durable à la crise soudanaise et ont réaffirmé leur volonté de collaborer et de coordonner leurs actions avec les différentes initiatives diplomatiques pour mettre un terme au conflit et parvenir à une solution globale.
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Une mobilisation internationale grandissante
La conférence a réuni plusieurs figures politiques de premier plan, dont le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, le président kényan William Ruto, le secrétaire général de l’ONU António Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki, ainsi que le secrétaire exécutif de l’IGAD, Workneh Gebeyehu.
Dans son discours inaugural, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a mis en avant l’importance de la solidarité internationale pour aider les Soudanais. Il a souligné que les répercussions du conflit soudanais dépassaient les frontières nationales, revêtant désormais une dimension régionale et internationale. Il a également rappelé que l’Éthiopie soutenait un processus de paix inclusif dirigé par les Soudanais eux-mêmes.
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Abiy Ahmed a annoncé que son pays contribuerait à hauteur de 15 millions de dollars à l’aide humanitaire destinée au Soudan, dans le cadre des efforts internationaux croissants pour venir en aide à la population soudanaise en détresse.
L’organisation de cette conférence par les Émirats intervient en réponse à l’alerte de l’ONU sur l’aggravation de la crise humanitaire au Soudan en raison du conflit persistant.
Dans une déclaration, Edmore Tondlana, directeur adjoint du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies au Soudan, a mis en garde contre la détérioration rapide de la situation, affirmant que le Soudan figure parmi les pays ayant les besoins humanitaires les plus urgents au monde.
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Une crise humanitaire sans précédent
Tondlana a précisé qu’environ 30 millions de Soudanais nécessitaient une aide humanitaire, soit une augmentation significative de cinq millions de personnes par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres témoignent de l’ampleur catastrophique de la situation au Soudan, où des millions de personnes sont déplacées et privées de leurs besoins essentiels en nourriture, en eau et en soins de santé. Ce conflit a généré l’une des plus graves crises humanitaires mondiales, laissant des millions de Soudanais dans une situation de précarité extrême.
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Face à cette urgence, Tondlana a exhorté la communauté internationale à mobiliser les financements nécessaires pour répondre à cette crise grandissante. L’ONU a lancé un appel humanitaire de 4,2 milliards de dollars afin de financer ses opérations au Soudan et de répondre aux besoins fondamentaux de la population en matière d’alimentation, d’eau, de santé et d’éducation.
Ce financement est crucial pour soutenir les efforts de secours et assurer un accès immédiat aux ressources essentielles, permettant ainsi d’atténuer l’impact dramatique du conflit sur les populations vulnérables.