Politique

Les divisions des Frères musulmans s’aggravent… Une lutte croissante entre les factions de Londres et d’Istanbul


Une source bien informée sur l’évolution de la situation au sein des Frères musulmans a révélé que les dissensions entre les deux ailes du mouvement, à Londres et à Istanbul, ont atteint un point de non-retour, dans un contexte de lutte acharnée pour le pouvoir et les ressources financières. La source a confirmé qu’une série de dissidences internes menace l’organisation d’une fragmentation sans précédent, chaque camp cherchant à imposer son contrôle et à écarter l’autre.

Un clivage profond et des accusations mutuelles

Selon la source, la crise au sein du mouvement s’est intensifiée après l’éviction des anciens dirigeants du Bureau de guidance et la prise de pouvoir d’Ibrahim Mounir à la tête de la faction de Londres, qui s’est autoproclamée représentante légitime unique de l’organisation.

En revanche, la faction d’Istanbul a refusé de reconnaître sa légitimité, restant fidèle à la direction de Mahmoud Hussein et d’autres responsables basés en Turquie. Ce désaccord a conduit à une scission de facto du mouvement en deux factions rivales.

La source précise que ce conflit ne se limite plus à un simple différend administratif, mais s’est transformé en échanges d’accusations publiques de trahison et de complot. La faction de Londres accuse ses adversaires à Istanbul de chercher à monopoliser les finances du mouvement, tandis que la faction d’Istanbul reproche à celle de Londres d’être « soumise à des agendas étrangers » et de s’écarter de la ligne directrice du mouvement.

Rébellion interne et dissidences croissantes

La source ajoute que les tensions récentes ont conduit de nombreux jeunes membres et cadres du mouvement à faire défection ou à suspendre leurs activités, dénonçant notamment « l’absence de vision unifiée » et « une lutte pour des intérêts personnels ».

Les dernières semaines ont été marquées par des démissions collectives dans plusieurs pays européens. D’anciens responsables ont ainsi annoncé leur rupture avec l’organisation, en signe de protestation contre l’état de désintégration qu’elle traverse.

Selon la source, certains cadres intermédiaires tentent de créer une nouvelle entité indépendante des deux factions en conflit, ce qui représente une menace existentielle pour le mouvement, qui n’a jamais connu de divisions aussi profondes depuis sa fondation.

Des tentatives de médiation… en vain

La source révèle que des efforts de médiation internes et externes ont eu lieu ces derniers mois pour tenter de réconcilier les deux camps. Des figures influentes des Frères musulmans à l’étranger sont intervenues pour parvenir à un accord d’unification. Cependant, toutes ces tentatives ont échoué en raison de l’intransigeance des deux factions, chacune refusant de faire des concessions.

La faction de Londres, qui bénéficie d’un certain soutien en Europe, se considère comme la plus légitime. De son côté, la faction d’Istanbul mise sur sa position géographique stratégique à proximité du monde arabe, ainsi que sur la possession de puissants médias influents.

Un avenir incertain… Le mouvement se dirige-t-il vers la dislocation ?

D’après la source, les scénarios actuels indiquent que le conflit interne pourrait se prolonger encore longtemps, avec une probabilité croissante de voir émerger de nouvelles structures issues de ces divisions.

Il ajoute que le mouvement a perdu une grande partie de son influence sur la scène politique régionale et que sa popularité a chuté parmi ses membres, notamment en raison de son incapacité à proposer une vision unifiée dépassant les querelles personnelles.

La source conclut en soulignant que la période à venir pourrait être marquée par de nouvelles défections et peut-être la fin du mouvement sous sa forme traditionnelle, à moins qu’un miracle ne parvienne à réunifier ses rangs.

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