Les conflits des Frères Musulmans révèlent leurs divisions

Un document publié révèle que les clivages qui frappent les Frères musulmans terroristes ne sont pas nés cette année, mais ont commencé dès 2016.

Le document publié par certains médias, daté du 20 Mai 2016, indique que le Front Mohammed Kamal, connu sous le nom du courant al-Chabab, a demandé que les responsables de la scission du groupe terroriste répondent de leurs actes.

Le Front Mohammed Kamal, qui avait été éliminé lors d’affrontements armés lors d’une opération de sécurité dans la ville égyptienne du 6 Octobre, avait mené des attaques armées à l’intérieur du pays et avait fondé le mouvement terroriste Hasm.

Cette publication du Front inclut les dirigeants du Front de libération islamique, le général de division actuel Mahmoud Hussein, Ibrahim Munir, le Chef par intérim du Front Istanbul, Moustapha Tolba, et d’autres encore, entre Londres et Istanbul.

Il est à noter qu’à l’époque, cette revue, qui est régulièrement publiée, confie à d’autres responsables la gestion de la collection, un an avant la parution de la publication.

Depuis des mois, l’organisation terroriste des Frères a connu une guerre de longue date entre les deux fronts, l’un dirigé par l’ancien Secrétaire général du groupe, Mahmoud Hussein, en provenance de Turquie, et l’autre par le Directeur général par intérim, Ibrahim Munir, résident britannique à Londres.

Le conflit s’est intensifié entre les deux camps et les uns après les autres. Le conflit a abouti à l’annonce par le Front Mahmoud Hussein de Turquie de retirer le guide par intérim de Londres, Ibrahim Munir, qui fut démis de ses fonctions par Moustapha Tolba, qui prit les rênes du pouvoir pour six mois, ce que Munir et son front ont refusé.

D’après certains observateurs, il est issu du querelle qui oppose de plus en plus ouvertement le Front de Londres à un troisième groupe qui mène une guerre contre les deux partis, avec pour objectif de créer un front séparé pour les Frères musulmans et de chasser totalement le Front de Munir et Hussein, profitant du conflit intense entre les deux camps.

Dans ce contexte, Ahmad Sultan, le spécialiste des groupes du Courant de l’Islam politique, affirme que le troisième front se nomme lui-même « Front du Bureau Public », actif depuis la crise, et gagne un nouveau terrain au sein des jeunes Frères qui se lassent des actions des anciens du groupe, de leur lutte pour l’argent et l’influence.

Il a ajouté que « le Front du Bureau Général des Frères a été créé depuis 2015, mais qu’il n’eut aucun effet sous la puissance de l’Organisation, et que les dissensions sont apparues et ont donc pris le pas sur la scène avec un leadership des Frères Ashraf Abdel Ghaffar ».

Selon Sultan, pendant la période de défection, le Front du Bureau Public continua à se replier auprès de certains dirigeants des Frères Musulmans et de certains jeunes afin d’essayer de reconstituer et de se refaire au sein du groupe, et annonça officiellement leur exclusion des deux factions en présence.