Les comités de résistance soudanais attaquent violemment Yasser Al-Atta pour sa défense des Frères musulmans
Les comités de résistance soudanais ont lancé une attaque virulente contre l’adjoint du commandant en chef des forces armées soudanaises et membre du Conseil souverain soudanais, Yasser Al-Atta, en raison de son insistance à défendre l’ancien régime et les Frères musulmans, ainsi que sa tentative de remplacer les comités de résistance par une résistance populaire, ce que les révolutionnaires de Décembre ont interprété comme un signe de la préparation des éléments de l’ancien régime à entrer en scène.
Les dirigeants de l’Alliance révolutionnaire soudanaise ont considéré les déclarations d’Al-Atta comme une invitation à une injustice, visant à rétablir les islamistes au pouvoir, ainsi qu’à davantage de répression, de meurtres et de musellement, selon le journal soudanais.
Les comités de résistance du Nil ont estimé que les propos d’Al-Atta ne sont rien d’autre qu’une continuation de leur obstination à protéger le régime des Frères musulmans contre le démantèlement, affirmant : ses paroles sont dénuées de logique et de vérité, et il est trop tôt pour cela. Le général n’a pas le droit de parler de qui gouverne le Soudan ou comment il est gouverné, sinon nous aurions remplacé Bakry Hassan Saleh et Omar Al-Bashir par Yasser Al-Atta et Al-Burhan. Ici, nous demandons à Al-Atta comment et quand le peuple soudanais vous a-t-il donné le pouvoir de déclencher des guerres ?
Ils ont ajouté : quant à sa mention du remplacement des comités de résistance par la résistance populaire, c’est un discours qui ne vient pas seulement de Yasser Al-Atta, mais toutes les discussions en cours émanent de la cuisine du mouvement kizanien.
Ils ont poursuivi : toutes les tromperies de l’armée et leur guerre contre les forces civiles révolutionnaires montrent clairement l’étendue de leurs ambitions personnelles, et que les coups d’État militaires font partie de leur doctrine militaire sécuritaire, en insistant sur les élections comme solution à tous les problèmes du pays à condition qu’elles aient lieu avant que le démantèlement de l’ancien régime ne soit achevé, une déclaration qui expose l’histoire des militaires et leurs ambitions putschistes, comme si Al-Atta appelait à hâter la tenue d’élections qui amèneraient un gouvernement kizanien choisi par le peuple, et si elles n’amenaient pas leur gouvernement préféré, ils le renverseraient. Nous demandons ici : les paroles du général représentent-elles la vision de l’institution militaire qui a renversé le gouvernement de la révolution, et y a-t-il une division au sein du commandement ?