Les attaques des Houthis menacent l’artère Aden-Sanaa : la souffrance des civils s’aggrave

L’escalade militaire des Houthis vers le gouvernorat de Lahj, au sud du Yémen, menace de couper l’une des principales artères reliant la capitale temporaire Aden à la capitale occupée Sanaa.

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Des témoins ont rapporté à que les milices houthies ont considérablement intensifié leurs attaques militaires sur le front d’Al-Hadd Yafe’ à Lahj, exploitant l’axe routier vital reliant ce gouvernorat à celui voisin d’Al-Bayda.

Selon ces sources, les attaques menées jeudi par les Houthis sur cette route stratégique ont entraîné la mort d’une femme yéménite nommée Sara Abderabbeh, qui tentait, avec son fils, de se déplacer du district d’Al-Zahir (Al-Bayda) vers celui d’Al-Hadd Yafe’ (Lahj). Une autre attaque des milices a coûté la vie à une fillette, Anhar Al-Amari, dans le village d’Al-Sawma’ah, toujours dans le gouvernorat d’Al-Bayda — des crimes s’inscrivant dans la série d’exactions perpétrées par les Houthis contre des civils innocents, notamment des femmes et des enfants.

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Fermeture temporaire

Les mêmes sources indiquent que les attaques répétées des Houthis dans la zone d’Al-Hadd Yafe’, ces derniers jours, ont conduit à la fermeture temporaire de cette voie essentielle, provoquant un embouteillage massif de camions et de voyageurs.

Chaque jour, des centaines de véhicules empruntent cet axe, y compris des poids lourds transportant denrées et marchandises. Il constitue désormais le principal couloir humanitaire entre Aden et Sanaa, aux côtés de l’axe de Hayfan, dans le gouvernorat de Taëz.

Les milices houthies avaient déjà fait exploser, à l’aide d’engins piégés, plusieurs routes reliant Aden à Sanaa, notamment les axes Dhalea-Ibb, Abyan-Al-Bayda et Shabwa-Al-Bayda, neutralisant ainsi plusieurs artères majeures à force d’attaques ciblées.

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Escalade contre les civils

Parallèlement, les forces du Sud ont rapporté jeudi la mort de six civils par balles et tirs de snipers houthies près des lignes de front à Yafe’, Al-Musaymir (Lahj), Dhalea et Thara (Abyan).

Dans un communiqué transmis, les forces du Sud accusent les milices houthies de « poursuivre leurs crimes horribles à l’encontre des civils en violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions interdisant le ciblage de femmes, d’enfants et de populations civiles. »

Le communiqué ajoute : « Les milices terroristes houthies ciblent délibérément les civils, notamment dans les passages frontaliers, de manière systématique. Ces crimes sont le prolongement de leur politique de terreur et d’assassinats d’innocents, avec le soutien de l’Iran. »

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Par ailleurs, le Centre Rassd pour les droits humains et le développement au Yémen a condamné les attaques des Houthis contre les civils, en particulier dans les zones de combat du gouvernorat d’Al-Bayda, où une fillette, une femme et une personne âgée ont été tuées récemment par des tirs de snipers.

Dans un communiqué, le centre a qualifié ces actes de « violations flagrantes du droit international humanitaire et des principes des droits humains », appelant la communauté internationale et les organisations de défense des droits à « assumer leurs responsabilités morales et juridiques face aux violations systématiques des Houthis contre les civils au Yémen. »

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