Grand Maghreb

Les appels à la démission du gouvernement de Bouden se sont multipliés malgré le caractère sensible de la situation


De nombreuses organisations nationales et forces partisanes insistent pour un changement de gouvernement ou des ajustements au sein du gouvernement pour que la crise économique du pays se prolonge et s’aggrave, et pour que certains dossiers ne puissent pas être traités efficacement. Les observateurs estiment que l’appel n’est pas compris alors que le second tour approche des élections législatives et que les nouvelles institutions constitutionnelles commencent à être mises en place.

Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Bassam Al Tarifi, a déclaré que le changement de gouvernement de Najla Bouden devenait urgent et urgent, et appelait à la formation d’un gouvernement d’élite nationale après l’échec du gouvernement actuel à régler les dossiers en suspens.

Dans une déclaration à la radio privée Shams FM, il souligne que l’association a exprimé au Président son mécontentement vis-à-vis de plusieurs ministères, en particulier ceux qui sont chargés de l’économie, à l’instar des ministères des finances, de l’économie, de la planification, de l’agriculture et du commerce, et de leur rôle dans la menace pour les intérêts économiques du peuple tunisien.

La position d’Al Tarifi intervient un mois après que le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTE), Noureddine Taboubi, ait appelé à des changements de gouvernement en affirmant que le pays est en proie à une situation économique étouffante.

La Fédération, la plus grande organisation ouvrière du pays, est en désaccord avec le gouvernement de Najla Bouden et avec le président Kaïs Saïed à cause du dossier des réformes du gouvernement, principalement en ce qui concerne la levée des subventions et la vente de sociétés publiques, ce qui répond aux conditions du Fonds Monétaire International pour un soutien financier de 1,9 milliard de dollars.

La Fédération a attaqué le Gouvernement en mettant en œuvre plusieurs décisions, dont une publication (No 20) sur les conditions de négociation avec les syndicats, ce qui a irrité l’organisation des travailleurs et l’a rendue hostile et hostile à sa présidente.

Bien que Bouden et le président de l’Union de l’industrie et du commerce Samir Majol se soient rencontrés le mois en cours pour apaiser les tensions, cela n’a pas permis de régler les différends entre le gouvernement et certaines organisations nationales.

La décision d’envoyer une délégation composée du Ministre des affaires sociales, Malek Ezzahi, du Ministre de l’économie, Samir Said, Taboubi et Majule, à Oslo, la capitale norvégienne, pour une visite de travail de deux jours a également été un signe encourageant de la détente entre le Gouvernement et les organisations nationales.

Certains partis politiques qui soutiennent le président, à l’instar du Mouvement du peuple et de l’Alliance pour la Tunisie, ont, à leur tour, demandé que le gouvernement procède à des ajustements pour s’attaquer à certains problèmes économiques urgents.

Bien que le président Saïed ait récemment répondu à certaines de ces demandes, notamment le limogeage de l’ancienne ministre du Commerce Fadhila Rebhi et la nomination de Kalthoum Ben Rajab à sa place, des partisans estiment que cette décision, bien qu’importante, demeure insuffisante.

La destitution de l’ex-Ministre a été provoquée par la perte de nombreux produits de base sur le marché, les supermarchés et les petits commerçants se plaignant de la pénurie de lait, de café, de sucre et d’huile de cuisine, et les supermarchés ont identifié des produits de base, dont la pâte à papier, à deux prix seulement.

Un certain nombre de citoyens ont exprimé leur indignation devant la perte des matières premières et la hausse considérable de leurs prix. Les experts estiment qu’il s’agit d’une hausse de l’inflation, du déficit commercial et de l’augmentation de certaines matières premières sur le marché mondial, conséquence de la guerre en Ukraine.

De l’avis des observateurs, il n’est pas réaliste de demander à certaines organisations nationales de procéder à un changement de gouvernement global alors que le second tour des élections législatives et les efforts qui seront déployés pour recentrer les institutions constitutionnelles et assurer la stabilité du Gouvernement s’imposent.

L’appel lancé par l’Association des droits de l’homme et l’Union, ainsi que par les avocats, en faveur d’un dialogue national qui élimine les partis politiques, est également inconcevable, d’autant plus que l’élection d’un nouveau parlement aboutira à la mise en place d’institutions élues par le peuple, ce qui ne pourra pas être accompli au cours de la prochaine étape.

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