Politique

Les agents iraniens se concentrent sur l’attaque des bases américaines en Syrie

Des milices iraniennes utilisent des drones suicidaires pour attaquer une base américaine à Deir ez-Zor après des attaques similaires survenues quelques jours plus tôt.


Des groupes soutenus par l’Iran ont tenté d’attaquer une base où l’armée américaine est stationnée dans la province de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie, à l’aide de drones suicidaires, dans une démarche qui pourrait aggraver les tensions dans la région, alors que les inquiétudes persistent quant à une éventuelle riposte iranienne à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et à des avertissements de Washington contre une escalade.

Des sources locales ont indiqué que des groupes soutenus par l’Iran, situés sur la rive ouest de l’Euphrate à Deir ez-Zor, ont tenté tard jeudi d’attaquer la base située dans le champ gazier de Conoco, où les forces américaines sont présentes, à l’aide de drones suicidaires. Les sources ont précisé que les systèmes de défense aérienne de la base ont détruit les drones avant qu’ils n’atteignent leurs cibles.

Les bases de l’armée américaine dans les provinces d’Hassaké (nord-est) et de Deir ez-Zor sont régulièrement attaquées par des roquettes et des drones suicidaires.

La province de Deir ez-Zor, située à la frontière syro-irakienne, est un point de connexion terrestre s’étendant de l’Iran au Liban.

Les forces du régime syrien ont repris le contrôle du centre et de l’ouest de Deir ez-Zor après le retrait de l’organisation terroriste Daech en novembre 2017, avec le soutien de groupes soutenus par l’Iran et la Russie.

Les groupes étrangers soutenus par l’Iran sont devenus une force terrestre pour le gouvernement de Damas et sont fortement présents à Deir ez-Zor, où la majorité de la population est composée d’Arabes sunnites. Les parties situées à l’est de l’Euphrate dans cette province sont sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis.

Ces développements surviennent alors que des craintes grandissent quant à une riposte iranienne contre Israël, à la suite de l’assassinat de Haniyeh, avec des attentes de participation de plusieurs milices dans la région, y compris les groupes armés en Syrie, dans une éventuelle attaque.

Les États-Unis avaient averti Téhéran et ses agents des risques d’escalade, affirmant leur capacité à protéger leurs bases et à protéger Israël. Washington a envoyé deux porte-avions et renforcé ses bases avec davantage de troupes.

Ces attaques surviennent quelques jours après que cinq soldats américains ont été blessés lorsqu’ils ont été touchés par deux roquettes de type Katioucha visant la base aérienne d’Aïn al-Asad, dans l’ouest de l’Irak. Le ministère de la Défense américaine (Pentagone) a imputé cette attaque à des agents soutenus par l’Iran.

Les États-Unis maintiennent 900 soldats en Syrie et 2500 en Irak, affirmant que leur mission est de conseiller et d’aider les forces des deux pays à prévenir le retour de l’organisation État islamique, qui avait pris le contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie en 2014 avant d’être ensuite vaincue.

Israël lance de temps à autre des frappes contre des sites du Corps des Gardiens de la révolution et des milices soutenues par l’Iran, tandis qu’Israël est régulièrement visé par des attaques de missiles et de drones, dont la majorité est interceptée.

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