L’énergie atomique résout les différends avec l’Iran dans l’espoir de revenir à l’accord nucléaire
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a résolu des questions concernant le dossier nucléaire iranien, concernant l’un des trois sites sur lesquels des molécules d’uranium sont en cours d’enquête, comme l’ont confirmé les médias iraniens mardi, tandis que les puissances occidentales espèrent retourner sur la voie de négociations pour résoudre la crise de manière pacifique, avec la crainte croissante que Téhéran ne développe des proportions d’enrichissement proches de la production d’une bombe nucléaire.
Une source semi-officielle de l’Agence Mehr a déclaré que ce qu’elle avait décrit comme l’affaire dite de l’AIEA concernant les effets des molécules d’uranium 83,7 de pureté avait pris fin.
L’AIEA doit publier des rapports trimestriels sur l’Iran cette semaine, avant la réunion ordinaire de son Conseil des gouverneurs qui comprend 35 pays la semaine prochaine.
L’AIEA a réussi en mars dernier à pousser l’Iran à respecter certaines de ses obligations nucléaires, en acceptant de remettre en marche des caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires et d’augmenter la fréquence des inspections, lors de la visite à Téhéran du président de l’agence Rafael Grossi et de la rencontre du président Ebrahim Raïssi.
L’Iran a été accusé d’enrichir davantage l’uranium, à un taux élevé, en violation de l’accord nucléaire. Selon un rapport non publié de l’AIEA, des parties de l’uranium enrichi à 83,7 %, soit un peu moins que les 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique, ont été trouvées dans l’usine souterraine de Fordow à 100 kilomètres au sud de Téhéran.
L’Iran, qui nie vouloir acquérir une arme nucléaire, justifie alors son intention de se référer à des « fluctuations involontaires » au cours du processus d’enrichissement, tout en affirmant qu’il « n’a aucune tentative d’enrichissement supérieure à 60 % ».
En retour, le département américain de la Défense a averti à plusieurs reprises que l’Iran pourrait fabriquer une bombe nucléaire en environ 12 jours, tandis qu’Israël a menacé de lancer des attaques sur les sites nucléaires iraniens pour les empêcher de développer une arme nucléaire.
Afin de mettre un terme à la crise du dossier nucléaire, Washington a négocié un accord partiel avec Téhéran, dans lequel il s’engageait à geler l’enrichissement de l’uranium à 60 pour cent en échange de l’assouplissement des sanctions contre l’Iran, comme le démantèlement des interdictions de 7 milliards de dollars sur les comptes bancaires en Corée du Sud.
L’accord de 2015 prévoyait un assouplissement des sanctions internationales contre l’Iran en échange de la réduction de ses activités nucléaires.
Les restrictions prévues par l’accord, dont un seuil d’enrichissement de 3,67 %, étaient destinées à empêcher l’Iran de développer une arme nucléaire.
Les États-Unis se sont retirés de cet accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump et ont rétabli les sanctions contre l’Iran, ce qui a amené Téhéran à revenir progressivement sur ses engagements.
Les négociations visant à relancer l’accord ont commencé en 2021, mais ont été suspendues depuis l’année dernière.