Le Vol du Siècle en Irak Après l’Émission des Avis Rouges d’Interpol
Émission d'Avis Rouges d'Interpol en Irak
À un moment où il traverse des étapes difficiles et où sa population souffre de la pauvreté soutenue due aux conséquences des guerres et des interventions extérieures dans le pays, le vol est récemment devenu la caractéristique la plus marquante en Irak.
L’Irak est devenu une plateforme pour le vol, les voleurs s’enfuyant avec de l’argent hors du pays. Récemment, le vol est devenu le problème le plus marquant à l’échelle mondiale en Irak et est qualifié de vol du siècle. Actuellement, Interpol recherche les suspects dans l’affaire suite à l’émission d’un Avis Rouge par Interpol en provenance de Bagdad pour l’arrestation d’anciens politiciens de haut rang.
Le Système Judiciaire Irakien Émet des Mandats d’Arrêt
Récemment, le système judiciaire irakien a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de quatre hauts responsables de l’ancien gouvernement du pays. Ils sont accusés d’avoir facilité le détournement de 2,5 milliards de dollars de fonds publics dans l’un des plus grands scandales de corruption financière du pays. La Commission Fédérale de l’Intégrité en Irak a déclaré dans un communiqué de presse qu’un juge enquêteur à Bagdad a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de quatre hauts responsables de l’ancien gouvernement pour enquêter sur l’affaire connue sous le nom de « vol du siècle ».
L’Affaire
Les quatre responsables sont accusés d’avoir « facilité le détournement de recettes fiscales ». L’affaire, révélée en octobre 2022, a suscité une forte colère et indignation de la part du public en Irak. Elle impliquait d’anciens responsables et des hommes d’affaires éminents.
Les noms des quatre personnes qui faisaient partie de l’administration Al-Kadhimi n’ont pas été mentionnés dans le communiqué, mais des sources informées ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’ils incluent l’ancien ministre des Finances Ali Allawi, Raed Jouhi, le directeur du bureau du Premier Ministre, le secrétaire particulier Ahmed Najati et le conseiller Mashreq Abbas.
Demande d’Extradition des Suspects
En août de cette année, le chef de la Commission de l’Intégrité en Irak, Haider Hanoun, a demandé aux États-Unis et au Royaume-Uni d’extrader l’ancien directeur de bureau de Mustafa Al-Kadhimi, l’ancien chef du renseignement et les anciens ministres des Finances en raison de leur implication dans l’affaire de détournement de recettes fiscales.
Le juge Hanoun a déclaré lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale Bagdad : « L’affaire des recettes fiscales est le plus grand cas de corruption découvert à ce jour, et elle a une caractéristique spéciale car c’est un crime de corruption mêlé de trahison. Ce qui peut être déduit de ses événements est que son objectif n’est pas seulement le vol de l’argent public, mais aussi de saper la confiance des citoyens dans l’État, ses institutions et ceux qui en ont la charge. »
Hanoun a ajouté : « L’affaire de détournement de recettes fiscales ne mourra pas. Nous disons aux auteurs de ce crime, ne misez pas sur le temps. Le passage des jours ne nous fera pas oublier le crime. Il restera dans la mémoire quotidienne du peuple. De plus, votre maintien hors des prisons avec l’argent volé de l’Irak ne durera pas longtemps. Nous explorerons tous les moyens pour exécuter les mandats d’arrêt émis contre vous, assurer votre comparution devant une justice équitable et récupérer les fonds volés auprès de vous. »
Aucune Arrestation des Accusés
L’activiste politique Abdulaziz Al-Khamees a révélé de nouveaux détails sur le vol, indiquant que l’enquête sur le « vol du siècle » en Irak pourrait s’étendre après l’émission d’un Avis Rouge par Interpol en provenance de Bagdad pour l’arrestation d’anciens politiciens de haut rang. Parmi les responsables identifiés par le gouvernement irakien, l’ancien ministre des Finances Ali Allawi et les aides de l’ancien Premier Ministre Mustafa Al-Kadhimi ont été nommés. Bagdad prétend qu’Al-Kadhimi vit actuellement en dehors de l’Irak.
Al-Khamees a noté que malgré l’annonce initiale de Bagdad concernant l’émission des Avis Rouges, cela ne semble pas être le cas. Interpol a déclaré qu’un « Avis Rouge n’est pas un mandat d’arrêt international » et qu’ils examineront toute demande d’un pays membre. L’enquête n’a pas de limites, et si des preuves de l’implication de toute personne de n’importe quel gouvernement émergent, elles seront enquêtées.
Des sources proches de l’affaire ont déclaré au journal The National que le comité n’a pas « suffisamment de preuves » pour porter des accusations et que les preuves pointent vers un « agenda politique ».