Le terrorisme assiège le Mouvement Ennahdha en Tunisie… Mandat de dépôt à l’encontre des éléments les plus dangereux de l’appareil secret
La justice tunisienne a émis un mandat de dépôt contre la figure de l’ombre du Mouvement Ennahdha au sein du ministère de l’Intérieur, Fathi Al-Baladi. Il est considéré comme l’un des éléments les plus dangereux de l’appareil secret du Mouvement Ennahdha, comme le confirment les experts en affaires d’organisations extrémistes.
La station de radio tunisienne « Mozaique » a rapporté que le mandat de dépôt est lié à l’affaire d’enquête concernant des soupçons de contrefaçon de passeports tunisiens et de leur remise à des personnes recherchées dans des affaires de terrorisme international. La justice a formulé plusieurs chefs d’accusation contre la figure de l’ombre, notamment l’adhésion à une organisation terroriste et la facilitation d’opérations à caractère terroriste.
Ces affaires sont liées au dossier du transport de terroristes vers les zones de tension ouvertes en septembre 2022, et ses enquêtes approfondies ont impliqué des responsables de la sécurité, d’anciens ministres, des hommes d’affaires et des politiciens proches du Mouvement Ennahdha.
La liste des personnes accusées comprend plus de 100 personnes impliquées dans le transport de jeunes pour combattre au sein de groupes terroristes en Syrie.
Le nom d’Al-Baladi a été associé aux enquêtes menées par le ministère de l’Intérieur concernant l’appareil secret, que ce soit pendant son travail en tant que conseiller du ministre de l’Intérieur Ali Larayedh dans le gouvernement de la Trêve ou après son limogeage de son poste. Il était responsable de l’appareil secret du mouvement, selon des responsables en Tunisie.
Il est le neveu de Fadel Al-Baladi, l’un des fondateurs de l’organisation Ennahdha en Tunisie, qui a été emprisonné au début des années 1980 sous le règne du défunt président Habib Bourguiba pour son implication dans le terrorisme et sa participation à la formation d’organisations secrètes agissant contre les intérêts de l’État.
Il était le chef de la prétendue « Chambre noire », mentionnée par le comité de défense des regrettés Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui ont été assassinés il y a quelques années.
De plus, le Mouvement Ennahdha est poursuivi pour avoir soutenu le terrorisme pendant sa période au pouvoir après 2011, exhortant les jeunes dans les mosquées et les réunions privées à rejoindre des groupes terroristes en Syrie. Des centaines d’associations religieuses en Tunisie liées au Mouvement Ennahdha sont impliquées dans le processus de transport des jeunes, et des dizaines d’entre elles ont été dissoutes après que leur lien avec des activités terroristes a été prouvé.