Le spectre de la récession hante le Liban… Le Fonds monétaire international met en garde contre le retard dans la mise en œuvre des réformes économiques
Le FMI a déclaré que le Liban doit entreprendre d’urgence des réformes économiques complètes afin d’éviter des « conséquences irréversibles » sur son économie, selon un article du journal français Le Monde.
Julie Kozack, porte-parole du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré à des journalistes: « Les experts du FMI ont consulté les autorités libanaises au titre de l’article 4 le 1er juin et ont conclu que des réformes étaient nécessaires pour mettre fin à la « crise grave et croissante » que traverse l’économie libanaise.
Dure dépression
Kozack a déclaré que « le Liban a besoin d’urgence d’une action pour mettre en œuvre un programme complet de réformes économiques afin de mettre un terme à la crise dangereuse et croissante et de permettre à l’économie libanaise de se redresser », ajoutant que le FMI s’inquiète de ce que les retards dans la mise en œuvre des principales réformes persistent, menaçant ainsi l’économie d’une grave récession.
« Nous craignons des conséquences irréversibles pour l’économie, en particulier pour les pauvres citoyens et la classe moyenne du Liban », ajoute-t-elle.
Kozack déclare: « Le FMI reste déterminé et prêt à soutenir le Liban, mais le pays aura également besoin d’un soutien financier important de la part de la communauté internationale dans son ensemble pour répondre aux très importants besoins financiers qu’il devra affronter dans les années à venir ».
À cette fin, il est essentiel que le gouvernement libanais obtienne un large soutien politique pour la mise en œuvre des réformes économiques convenues avec les experts du FMI en avril 2020 pour faire face à la crise actuelle.
Il a également indiqué que l’ancien Ministre libanais des finances, Jihad Azour, qui dirige la section Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, était en congé temporaire pour éviter tout conflit d’intérêts après sa nomination par l’opposition libanaise, les principaux partis chrétiens et les partis indépendants pour contester le candidat du Hezbollah, Sleiman Frangié, à la présidence de la République.
Azour a démissionné de manière temporaire de son poste à la Banque mondiale et est en vacances pour « éviter toute perception de conflits d’intérêts » .
Crise politique
Selon le journal français, le Liban n’a plus de chef d’État depuis l’expiration du mandat du président Michel Aoun à la fin du mois d’octobre, ce qui aggrave la paralysie institutionnelle d’un pays qui souffre de l’une des pires crises économiques du monde et qui, depuis des années, ne cesse de s’aggraver.
Il a poursuivi en affirmant que le Hezbollah pro-iranien, principale force politique armée du pays, et son allié Amal, soutenaient Suleiman Frangié, « 56 ans » , héritier d’une dynastie politique libanaise chrétienne, tandis que les députés de l’opposition ont déclaré qu’un consensus autour d’Azawar pourrait l’aider à obtenir les 65 voix nécessaires au scrutin secret pour les 128 membres du Parlement libanais, afin de pourvoir le poste réservé aux chrétiens de Marouni dans le système complexe de partage du pouvoir sectaire du pays.