Le Soudan intensifie ses contacts internationaux et africains sur le barrage de la Renaissance
Le gouvernement du Soudan a demandé d’intensifier les contacts avec les différents pays avant la séance spéciale de sécurité pour discuter du dossier du barrage de la Renaissance.
Lundi soir, le Gouvernement soudanais a publié une déclaration selon laquelle le Haut Comité pour la Renaissance, présidé par le Premier Ministre, M. Abdallah Hamdok, a été informé des préparatifs de la réunion spéciale du Conseil de sécurité consacrée à l’examen de la question du barrage de la Renaissance, prévue pour jeudi prochain.
La réunion a approuvé la position du Groupe de négociation et demandé l’intensification des contacts avec les États concernés, notamment la Tunisie, le Kenya, le Niger et la France, qui préside les séances du Conseil de sécurité durant le mois de juillet.
La déclaration indiquait clairement que la réunion avait examiné les résultats des contacts que les Émirats arabes unis avaient pris pour rapprocher les points de vue des trois parties, le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie, se félicitant des efforts déployés par les Émirats arabes unis et indiquant que le Soudan était disposé à prendre une part active à ces efforts.
La réunion a examiné l’état d’avancement des travaux de construction du barrage de de la Renaissance et ses incidences sur la deuxième campagne de construction de ce barrage qui est devenu une réalité.
Il a souligné la nécessité de continuer à prendre des précautions pour réduire les effets négatifs du processus de deuxième remplissage tout en poursuivant les efforts diplomatiques en vue de parvenir à un accord juridique contraignant sur la construction et le fonctionnement du barrage de la Renaissance.
Jeudi prochain, le Conseil de sécurité tiendra une séance privée sur le dossier du barrage de la renaissance, à la demande des États arabes, ce que l’Éthiopie rejette, et s’engage à régler le problème en Afrique.
Le différend tourne actuellement autour du deuxième remplissage du barrage Renaissance, qu’Addis-Abeba construit sur le Nil Bleu, dans le but de produire 6 000 mégawatts d’électricité.
L’Éthiopie a l’intention de procéder au deuxième remplissage avec la prochaine saison des pluies, qui est rejetée par l’Égypte et le Soudan.
Les deux États demandent qu’un accord contraignant soit conclu sur la construction et l’exploitation du barrage avant toute action unilatérale de l’Éthiopie qui, en retour, cherche à apaiser les craintes des pays en aval.