Le Soudan entre dans une « nouvelle phase » de guerre – Détails
Le conflit au Soudan entre dans une « nouvelle phase » alors qu’il approche de son quatrième mois de guerre, en particulier avec une intensification des combats dans la ville d’Omdurman pour le contrôle des lignes d’approvisionnement.
Selon le New York Times, Omdurman, une ville située sur la rive ouest du Nil près de Khartoum, est devenue le théâtre des batailles les plus féroces entre les factions en conflit qui se disputent le pouvoir.
Un groupe de patients a été transféré dans l’un des rares établissements de santé à Omdurman, leurs corps étant remplis de balles et d’éclats d’obus provenant de frappes aériennes violentes.
Certains des victimes ont perdu la vie dès leur arrivée à l’hôpital éducatif AlNau de la ville, qui était autrefois un centre animé abritant des universités, des hôpitaux et des institutions politiques et culturelles.
Rashed Mukhtar Hassan, directeur des ressources humaines à l’hôpital éducatif AlNau, a déclaré : « C’était comme l’enfer ».
Les experts militaires prévoient que les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide se poursuivront pendant une période plus longue, entraînant des dégâts importants pour les civils, leurs biens et les infrastructures, car la bataille se déroule dans des zones résidentielles.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre de affrontements entre l’armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide quasi-militaires, dirigées par Mohamed Hamdan Dogolo, également connu sous le nom de « Hemeti ». Ces affrontements ont entraîné la mort de 3 000 personnes et blessé 6 000 autres, selon le ministre soudanais de la Santé, bien que les travailleurs humanitaires estiment que le bilan est probablement plus élevé.
Le conflit a également entraîné le déplacement de plus de 2,8 millions de personnes, dont plus de 600 000 ont cherché refuge dans les pays voisins, notamment dans le nord de l’Égypte et à l’ouest du Tchad, selon l’Organisation internationale pour les migrations.