Politique

Le Sénégal est sur le chemin de ses voisins… Une « carte rouge » attendue pour la France


La France s’apprête à subir un nouveau revers dans son influence en Afrique, mais cette fois-ci, cela viendra du Sénégal.

Après l’expulsion des forces françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Dakar semble envisager la même démarche.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a évoqué la possibilité de fermer les bases militaires françaises dans son pays, situé en Afrique de l’Ouest, qui abritent environ 350 militaires français.

Sonko, un ancien opposant bien connu pour ses critiques des abus de la France dans son ancienne colonie, a déclaré : « Après plus de 60 ans depuis notre indépendance… nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française, par exemple, bénéficie encore de plusieurs bases militaires dans notre pays, et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre indépendance stratégique ».

Il a ajouté : « Je réitère ici le désir du Sénégal d’avoir son propre contrôle, ce qui va à l’encontre de la présence permanente de bases militaires étrangères au Sénégal… de nombreux accords de défense ont été promis par plusieurs pays, mais cela ne justifie pas le fait qu’un tiers de la région de Dakar soit actuellement occupé par des garnisons étrangères ».

Les pays voisins du Sénégal, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont expulsé les forces françaises et se sont tournés vers la Russie pour obtenir de l’aide dans la lutte contre les mouvements rebelles et les groupes terroristes sur leur territoire.

Le Sénégal a connu en avril dernier des élections présidentielles tendues qui ont porté le président Bassirou Faye au pouvoir, en provenance de l’opposition.

Faye considère Sonko comme son mentor et son protecteur, et il a dirigé l’opposition sous l’ancien président Macky Sall.

Faye a tenté de rassurer tant l’intérieur que l’extérieur par des messages directs adressés aux « partenaires » du pays, les qualifiant de « respectables », et s’est engagé à ce que « le Sénégal reste un allié sûr et fiable ».

Cependant, les analystes estiment que la France sera le grand perdant avec le président Faye, compte tenu de sa position de principe sur la présence française dans la scène politique et économique sénégalaise, promettant aux Sénégalais « la souveraineté de leur État sur ses décisions, loin des forces coloniales et en rompant avec le franc CFA et les entreprises françaises ».

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