Grand Maghreb

Le roi Mohammed VI insuffle un nouvel élan aux institutions constitutionnelles


Le souverain marocain nomme Rahma Bourquia présidente du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et décide de reconduire Amina Bouayach à la tête du Conseil national des droits de l’homme. Il nomme également Mohamed Habib Belkouch délégué ministériel chargé des droits de l’homme.

Le roi Mohammed VI a désigné plusieurs personnalités qualifiées et expérimentées à la tête de certaines institutions constitutionnelles. Ces nominations visent à insuffler une nouvelle dynamique et à renforcer l’efficacité de ces institutions.

Selon l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le roi a ainsi nommé Rahma Bourquia à la présidence du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et a renouvelé le mandat d’Amina Bouayach en tant que présidente du Conseil national des droits de l’homme. Par ailleurs, Mohamed Habib Belkouch a été désigné en tant que délégué ministériel chargé des droits de l’homme.

Ces nominations témoignent de la volonté royale d’apporter à ces institutions des compétences et expertises à même de poursuivre leur mission constitutionnelle, en raison du rôle central que leur confère la Constitution et des enjeux qu’elles portent tant au niveau national qu’international.

Elles illustrent également l’importance accordée par le roi à la réforme du système national d’éducation et de formation, dans une démarche visant à valoriser le capital humain, considéré comme une véritable richesse et un moteur essentiel du développement.

Par ailleurs, ces nominations réaffirment l’engagement du souverain en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme, à la fois en tant que culture et en tant que pratique, tout en consolidant les acquis du Maroc en la matière, reconnus à l’échelle internationale.

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique est une institution constitutionnelle consultative indépendante, dont la mission est de contribuer à l’amélioration du système éducatif et scientifique du pays. Il évalue les politiques publiques en la matière, analyse la performance du système éducatif et propose des mesures pour en améliorer la qualité. Il participe également à l’élaboration des stratégies de développement et mène des études et recherches sur les questions liées à l’éducation et à la formation. Il est composé de 100 membres représentant divers secteurs, dont le gouvernement, le Parlement, les universités, les instituts de recherche, les syndicats et les associations professionnelles.

Le Conseil national des droits de l’homme, quant à lui, est une institution nationale indépendante fondée en 1990 sous le nom de Conseil consultatif des droits de l’homme, avant de devenir le Conseil national des droits de l’homme en 2011. Il a pour mission la protection et la promotion des droits fondamentaux au Maroc. Il surveille la situation des droits humains à l’échelle nationale et régionale, mène des enquêtes et des investigations en cas de violations, et formule des recommandations aux autorités compétentes. Il émet également des avis sur les projets de lois et de règlements en rapport avec les droits humains et coopère avec les organisations internationales et régionales concernées.

Mohamed Habib Belkouch, nommé délégué ministériel chargé des droits de l’homme, a occupé plusieurs fonctions, notamment en tant que président du Centre d’études sur les droits de l’homme et la démocratie et directeur du Centre de documentation, d’information et de formation, créé en partenariat avec l’ONU (de 2000 à 2005). Il a également été consultant pour plusieurs institutions nationales et internationales et directeur du programme sur la migration auprès du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (2005-2006).

Amina Bouayach, reconduite à la tête du Conseil national des droits de l’homme, a occupé plusieurs postes, notamment ambassadrice du Maroc en Suède et en Lituanie, secrétaire générale et vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme, basée à Paris. Elle a également été membre de l’Organisation arabe des droits de l’homme au Caire, membre fondatrice de l’Euro-Mediterranean Foundation for the Support of Human Rights Defenders et membre du Forum régional MENA pour la ratification du protocole facultatif de la Convention contre la torture. Elle est également membre de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.

En 2006, elle est devenue la première femme élue présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme. En 2011, elle a été nommée membre du comité consultatif chargé de la révision de la Constitution.

Quant à Rahma Bourquia, nouvellement nommée à la tête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, elle est membre résident de l’Académie du Royaume du Maroc. Elle a été la première femme à occuper le poste de présidente d’une université au Maroc (Université Hassan II de Mohammedia) et la première femme membre de l’Académie du Royaume. Elle a également dirigé l’Instance nationale d’évaluation du Conseil supérieur de l’éducation.

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