Golfe Persique

Le roi de Jordanie mène un voyage à l’étranger au milieu des défis régionaux


Le Roi Abdullah II de Jordanie a lancé samedi une tournée extérieure qui comprend l’Égypte, l’Algérie et l’Italie, au milieu de défis régionaux liés principalement à la sécurité régionale et à la situation économique, particulièrement après la guerre de la Russie contre l’Ukraine, ainsi qu’aux répercussions de l’ascension du gouvernement israélien de droite.

Selon un communiqué du Cabinet royal, « Lors de la visite de travail en Égypte, S. M. le Roi a eu des entretiens avec le Président Abdel Fattah al-Sissi » et a indiqué que le Roi de Jordanie « se rendra du Caire à Alger, où commence une visite d’État à l’invitation du Président Abdelmadjid Tebboune ».

Il a ajouté: « Le roi tient des discussions avec le président Tebboune et rencontre de hauts responsables algériens ».

À Rome, le Roi de Jordanie tiendra des discussions avec le Président italien Sergio Mattarella et le Premier Ministre italien Giorgia Meloni, selon la même source.

La déclaration de la Jordanie ne précise pas la durée du voyage du Roi de Jordanie, ni les dates de ses réunions et de ses entretiens avec les trois chefs d’État.

La question de l’ascension de la droite israélienne figurera sans aucun doute à l’ordre du jour du peuple jordanien, aux côtés des présidents égyptien et algérien, ainsi que des dossiers économiques et autres concernant les menaces iraniennes dans la région et la nécessité de protéger la sécurité nationale arabe.

Lors de réunions précédentes, l’Égypte et la Jordanie ont souligné l’importance d’un règlement du conflit israélo-palestinien fondé sur une solution à deux États.

La Jordanie s’est fermement opposée au plan de paix américain, connu sous le nom de pacte du siècle, que l’ancien président américain Donald Trump a encouragé avec le soutien du premier ministre en exercice Benyamin Netanyahou.

Ce plan confère la souveraineté israélienne à la plupart des colonies de Cisjordanie et de la Cisjordanie, et Jérusalem est considérée comme la « capitale indivisible » d’Israël.

Elle parle d’un État palestinien avec une capitale à la périphérie de Jérusalem, mais dit que les dirigeants palestiniens doivent reconnaître Israël comme un État pour les Juifs et accepter un État démilitarisé.

Bien que l’actuel président américain Joe Biden se montre peu enthousiaste à l’égard de ce plan, le retour de Netanyahou à la tête d’un gouvernement de droite croupion inquiète profondément les Jordaniens.

Le roi Abdallah devrait lancer le dossier de la réconciliation palestinienne, sur lequel l’Algérie s’est concentrée lors du dernier sommet arabe de Pétersbourg. Les observateurs estiment que la Jordanie est également en quête de l’unification de la classe palestinienne et du renforcement du front intérieur pour faire face aux énormes défis posés par la formation d’un gouvernement israélien de droite, principalement pour soutenir les implantations et pour menacer plusieurs de ses dirigeants extrémistes d’expulser les Arabes.

Les observateurs considèrent que la visite du roi de Jordanie en Algérie après l’Égypte avait pour but de renforcer la coopération économique, surtout si Oman a été durement frappé par la crise énergétique mondiale et par la hausse des prix du pétrole et du gaz.

La Jordanie connaît d’énormes difficultés économiques en raison des conséquences de la guerre russe en Ukraine et de l’épidémie de Corona, qui a eu un impact négatif sur la situation économique d’un pays qui ne dispose que de peu de ressources.

Selon les responsables, les problèmes économiques de la Jordanie se sont aggravés avec l’arrêt des subventions du Golfe et l’absence de fonds supplémentaires importants de la part des donateurs occidentaux ces dernières années pour faire face à la lenteur de la croissance et à l’augmentation du chômage.

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