Le rêve du réarmement en vol : un nouvel objectif pour l’US Air Force

Si le ravitaillement en vol est aujourd’hui une capacité maîtrisée par de nombreuses forces aériennes à travers le monde, la montée des tensions internationales pousse les armées à rechercher un nouvel avantage stratégique.
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L’US Air Force et les forces de l’OTAN sont conscientes qu’un éventuel affrontement avec la Russie ou la Chine nécessiterait de maintenir une supériorité aérienne constante, ce qui implique des opérations rapides et ininterrompues pour garder les avions de combat dans les airs.
Dans ce contexte, émerge le concept de « Forward Arming and Refueling Point » (FARP), ou « point avancé de réarmement et de ravitaillement », présenté comme une nouvelle stratégie, selon le site américain The National Interest.
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Contrairement au ravitaillement en vol — compétence que l’armée américaine maîtrise depuis des décennies — le réarmement aérien reste, à ce jour, impossible. Le concept repose donc sur la mise en place de points temporaires, proches du champ de bataille, où les avions peuvent atterrir sur des « pistes improvisées ou des autoroutes », afin d’être réapprovisionnés en carburant et en munitions, avant de repartir immédiatement au combat.
Cette méthode rend plus difficile pour l’ennemi de prévoir la position des avions ou de les cibler, renforçant ainsi l’effet de surprise.
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Récemment, la Garde nationale aérienne américaine a mis ce concept en pratique dans le cadre des exercices dits de « Distributed Agile Combat Employment » (emploi combatif agile et distribué).
Au cours de ces manœuvres, deux avions de transport C-130, chargés de carburant et d’armement, ont soutenu des chasseurs furtifs F-35 Lightning II et des F-15 Eagle, dans l’objectif de réarmer et de relancer les appareils en moins d’une heure.
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Le lieutenant-colonel Doug Pharaoh, commandant du 103ᵉ escadron de maintenance aérienne, a déclaré que ces exercices « incarnent l’essence même de l’emploi agile au combat et nous offrent une flexibilité inédite pour générer une puissance aérienne létale ».
De son côté, le colonel Michael Blair, commandant de la 158ᵉ escadre de chasse, a souligné : « Dans des théâtres d’opérations vastes et contestés, la rapidité et l’agilité sont essentielles. La technique du combat agile distribué nous permet de projeter notre puissance là où elle est requise, et ce, à une vitesse inégalée. »
Si le concept de FARP venait à être pleinement opérationnel, il permettrait de réaliser « un plus grand nombre de sorties avec une flotte équivalente », offrant ainsi aux États-Unis et à l’OTAN un avantage qualitatif face à des adversaires technologiquement avancés tels que la Russie ou la Chine.
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