Politique

Le président tunisien parle d’une tentative de coup d’État par la relégation de la justice


Le président tunisien Kais Saied met l’accent sur l’indépendance et l’achèvement du système judiciaire et sur la nécessité d’une application égale de la loi pour tous.

C’est ce qui est arrivé lors de la réception du Président tunisien, vendredi dernier, au palais de Carthage, le Ministre de la Justice Leïla Jaffel, où l’on s’est penché sur l’état et le fonctionnement du système judiciaire.

Il a déploré l’ « assassinat de la justice » commis par certains juges et a souligné que cette situation ne devait pas perdurer, d’autant que certaines affaires étaient aussi graves que la « tentative de coup d’État » et que certains avaient formé des membres du Parlement et du Gouvernement de la diaspora, en appelant les procureurs à agir et à faire appliquer la loi.

Le Président tunisien rappelle la décision du dirigeant du mouvement Ennahdha et Président du Parlement sortant, Rached Ghannouchi, de continuer à tenir des sessions parlementaires, ce que les observateurs ont considéré comme une déclaration de rébellion flagrante des frères contre les lois de l’État, bien qu’il ait été traduit en justice pour « conspiration contre la sécurité de la Tunisie et la formation d’une entente criminelle », le 30 Mars dernier.

La Ministre de la justice a adressé sa demande au Procureur général de la Cour d’appel de Tunis, conformément au chapitre 23 du Code de procédure pénale, à l’occasion d’une session plénière de la Chambre des représentants et de l’inconstitutionnalité des lois de l’État.

Le Président tunisien a alors annoncé la dissolution du Parlement après la suspension de ses activités depuis le 25 Juillet dernier, conformément aux dispositions de l’article 72 de la Constitution tunisienne, afin de « préserver l’État, ses institutions et le peuple tunisien ».

Cette seule accusation suffit à traduire Ghannouchi en justice, conformément à l’article 72 du Code pénal tunisien : L’auteur de l’attentat, qui vise à changer l’autorité de l’État ou à faire s’attaquer les uns aux autres par des armes, à provoquer la panique, à tuer et à piller sur le sol tunisien, est passible de la peine de mort.

Le renvoi de Ghannouchi et d’anciens députés du Parlement sortant devant le parquet, qui était attendu mardi dernier, a été reporté.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page