Politique

Le Parti du Front d’Action Islamique à l’épreuve : vers une rupture avec les Frères musulmans et le Hamas ?


Le sénateur jordanien Omar Al-Ayasra a affirmé que l’État a tranché quant à la fin de toute relation avec les Frères musulmans sous leur forme organisationnelle historique, précisant que la phase actuelle vise à parachever les procédures de clôture de ce dossier, que l’État considère désormais comme « clos ».

Dans une interview accordée à la chaîne jordanienne Roya, Al-Ayasra a souligné que cette décision émane d’une volonté intérieure et ne répond à aucune pression régionale, contrairement à ce que certains dirigeants de la confrérie laissent entendre. « Il y a une profonde erreur d’analyse chez les Frères : ils pensent qu’il s’agit de pressions extérieures temporaires, alors que la décision est locale et irrévocable », a-t-il déclaré.

Il a précisé que l’État a récemment mené une série de mesures sécuritaires et financières : arrestations, enquêtes ciblées sur des cellules et des activités financières liées à la confrérie interdite, des actions qui continueront à s’intensifier selon les impératifs de sécurité nationale et le respect de l’État de droit.

Al-Ayasra a adressé un message direct au Parti du Front d’Action Islamique, bras politique de la confrérie, l’appelant à rompre clairement et complètement avec les Frères musulmans, non seulement dans les déclarations, mais également par des mesures concrètes et radicales : une rupture idéologique et structurelle, y compris avec le Hamas et les oppositions extérieures.

Il a ajouté que le parti doit aujourd’hui reconstruire la confiance avec l’État, par un discours national cohérent, plaçant l’intérêt du pays au-dessus de toute loyauté étrangère. « La Jordanie est une patrie, pas un terrain d’affrontement. La survie politique du parti dépend de son engagement total envers la loi et l’ordre national », a-t-il insisté.

Il a également signalé que l’État continue de surveiller de près les mouvements du parti, ses financements et leurs sources, n’excluant pas d’autres mesures juridiques ou administratives en cas d’irrégularité.

Enfin, il a estimé que la balle est désormais dans le camp du parti, qui doit comprendre les signaux, et s’orienter vers un dialogue sérieux et responsable avec l’État, avertissant que le projet de réforme en Jordanie « ne tolérera ni la duplicité ni les jeux d’allégeance ».

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