Moyen-Orient

Le Parlement européen suscite une tempête de critiques au Liban – Détails


Le Parlement européen a tenu le Hezbollah libanais et le mouvement Amal responsables de l’aggravation de la crise du vide présidentiel dans le pays en insistant sur leur candidat, le leader du Courant Marada, Sleiman Frangié. Il a appelé au désarmement du parti soutenu par l’Iran et a également décidé de s’opposer à la déportation forcée des réfugiés syriens vers leur pays d’origine.

Dans une déclaration publiée il y a quelques jours, l’organe législatif européen a accusé les « partis armés illégalement » de compromettre le processus démocratique et constitutionnel. Il a vivement condamné les attaques contre les forces de maintien de la paix des Nations unies (FINUL), appelant à la responsabilité des responsables dans les plus brefs délais, selon l’agence de presse allemande.

Le Parlement européen a adopté une résolution appelant le Conseil européen à imposer des sanctions à toute personne entravant l’élection d’un nouveau président et à toutes les parties entravant l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth.

Il a exhorté le Parlement libanais à accélérer l’élection d’un nouveau président et à s’attaquer aux crises politiques, économiques, sociales et financières, ainsi qu’à mettre fin à l’effondrement institutionnel.

De plus, il a souligné la nécessité de mettre un terme à l’entrave à l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth et a appelé à l’envoi d’une mission internationale indépendante à Beyrouth pour faire la lumière sur la tragédie dans le cadre des Nations unies et pour tenir pour responsable les personnes directement ou indirectement responsables des pertes en vies humaines et des dommages infligés au peuple libanais.

La résolution a également souligné « la nécessité de fournir un financement adéquat aux agences qui travaillent avec les réfugiés afin de garantir des services de base aux réfugiés dans le pays », notant que « le retour des personnes déplacées doit être volontaire, digne et sûr selon les normes internationales ».

La décision du Parlement européen cette semaine, qui inclut le maintien des réfugiés syriens au Liban et accuse l’État libanais d’encourager la montée de la haine à leur encontre, a suscité des réactions unanimes au Liban condamnant cette décision et appelant à la confronter, la considérant comme une preuve des intentions de l’Occident de mettre en œuvre le projet de résettlement des réfugiés au Liban et de l’imposer comme une réalité.

Le ministre des Déplacés dans le gouvernement en affaires courantes, Esam Sharafeddine, a condamné la décision de l’Union européenne de continuer à soutenir les réfugiés sur le territoire libanais, la considérant comme « injuste, arbitraire et motivée politiquement ». Sharafeddine a souligné que « la décision n’était pas surprenante, notamment après une déclaration d’un responsable européen à la suite d’une conférence à Bruxelles qui s’inscrit dans le même contexte », accusant les pays européens de « contradiction, d’évasion ou même de mensonge dans ce dossier ».

De son côté, le vice-secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a exprimé dans son discours il y a trois jours à l’occasion de l’anniversaire de la guerre de juillet, que « le Parlement européen nous a informés d’une décision obligeant le Liban à maintenir les réfugiés syriens sur son territoire. Qui est ce Parlement qui veut contrôler nos décisions internes libanaises ? Qui est ce Parlement qui empêche les réfugiés de retourner dans leur pays et nous impose de les accepter dans toutes les conditions difficiles et complexes, alors que le régime syrien accepte de les accueillir, sachant qu’ils leur fournissent de l’argent dans notre pays et les encouragent à ne pas retourner sous prétexte de la situation sécuritaire ? Par conséquent, nous leur disons, arrêtez de verser de l’argent dans ce contexte et donnez de l’argent à ceux qui rentrent volontairement, et vous constaterez que la majorité des réfugiés veulent retourner s’ils ont la garantie de leurs moyens de subsistance là-bas. »

Qassem a conclu en appelant le gouvernement à franchir une étape audacieuse, à former une délégation officielle, à s’engager et à rencontrer des responsables syriens, à élaborer un programme et à imposer des restrictions au Liban pour protéger cette société et le pays, de manière à ce que les Libanais aient leurs droits et les Syriens aient leurs droits, et à aider à faciliter un retour volontaire et sûr coordonné avec l’État syrien.

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