Moyen-Orient

Le nouveau « Khot Al-Saïd »… Un lien « suspect » avec les Frères musulmans


Le tumulte autour de « Khot Al-Saïd » en Égypte ne s’est pas apaisé, bien au contraire, il est susceptible de s’intensifier dans les jours à venir, à la lumière de nouvelles informations sur son passé.

Mohamed Mahsoub Al-Jaidi, qui a captivé l’attention des Égyptiens ces derniers jours avec des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, s’est retrouvé assiégé par les forces de sécurité dans son domicile du village d’Al-Afarda, dans le district de Sahil Selim, gouvernorat d’Assiout (au sud du pays). Selon le ministère de l’Intérieur, il avait transformé sa maison en un véritable « foyer criminel » où il menait des activités illégales.

Une opération de grande envergure, menée par les forces de sécurité pendant trois jours, s’est soldée par la mort d’Al-Jaidi et de sept de ses acolytes, dont son frère et son fils, selon le général de division Mohsen Al-Fahham, ancien assistant du ministre de l’Intérieur.

Les vidéos des affrontements entre la police et la « bande d’Al-Jaidi » ont attiré une large attention, notamment en raison de l’intensité des échanges de tirs autour de la maison fortifiée.

Mais ce qui est frappant, c’est qu’Al-Fahham a déclaré aux médias qu’Al-Jaidi était un membre des Frères musulmans, une organisation classée terroriste en Égypte, et qu’il était recherché par les autorités depuis 2004.

S’exprimant dans un arabe impeccable dans ses vidéos, Al-Jaidi était diplômé de la Faculté de Charia et de Droit de l’Université Al-Azhar. Il avait rejoint les rangs de la confrérie après la révolution de janvier 2011.

Selon Al-Fahham, il avait accueilli de nombreux membres des Frères musulmans recherchés par les autorités après la chute du régime de la confrérie en 2013 et leur avait offert sa protection pendant plusieurs années.

Il a ajouté que sa maison était entourée de tranchées s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, de fosses camouflées par des plantations, et que la zone environnante était surveillée par environ 700 caméras. La nécessité de protéger les civils à proximité a prolongé la durée de l’opération sécuritaire.

Qui était Al-Jaidi ?

Mohamed Mahsoub, surnommé « Khot Al-Saïd », était l’un des criminels les plus impliqués dans les conflits sanglants ayant secoué la région de Sahil Selim, entraînant de nombreuses victimes et une grande instabilité.

Il avait été condamné à plusieurs reprises, totalisant jusqu’à 191 ans de prison, et faisait l’objet de poursuites dans environ 1 200 affaires. Son nom était lié à de nombreux crimes, notamment des meurtres, des braquages et l’extorsion des habitants, selon les médias locaux égyptiens.

Il avait été reconnu coupable dans 44 affaires criminelles et impliqué dans plus de 1 200 affaires judiciaires, incluant des crimes graves tels que le meurtre, le vol à main armée et l’intimidation des citoyens. Il imposait également son influence sur la population locale et se livrait au trafic d’armes et de stupéfiants, en particulier de haschich et d’opium.

Un arsenal d’armes

Lors de la perquisition, Al-Jaidi et ses complices ont transformé sa maison en véritable bastion, utilisant des mitrailleuses, des grenades et même des bouteilles de gaz pour repousser les forces de sécurité.

Les autorités ont saisi un impressionnant arsenal comprenant 73 fusils automatiques, 11 fusils de chasse, des grenades F1, 70 pistolets artisanaux, deux lance-roquettes RPG, ainsi que de grandes quantités de drogue. La valeur des armes confisquées a été estimée à environ 15 millions de livres égyptiennes.

Les corps d’Al-Jaidi et de ses complices ont été transportés à la morgue de l’hôpital central d’Assiout, où ils restent sous la supervision du parquet en attendant les procédures légales.

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