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Le monde fixe désormais les règles : aucune légitimité pour les coups d’État au Soudan… et un pari international sur la justice et la transition civile


À un moment décisif de l’histoire du Soudan, les vérités apparaissent avec une clarté inédite : la communauté internationale n’est plus disposée à traiter avec une autorité imposée par la force, ni à accorder une quelconque couverture politique à un coup d’État, quels que soient les discours employés ou les justifications avancées.

Cette position est désormais si ferme que les acteurs soudanais qui misent encore sur l’arme comme outil de gouvernance semblent—politiquement—avancer à contre-courant du monde.

L’ère des coups d’État est révolue… et ceux qui misent dessus sont voués à perdre

Toutes les tentatives visant à présenter les coups d’État comme une « phase transitoire », une « rectification de trajectoire » ou une « nécessité sécuritaire » se sont effondrées face à une vérité fondamentale : le monde rejette catégoriquement les coups d’État, les considère comme une recette pour le chaos et un mécanisme de reproduction de la crise.

Les grandes puissances, les forces régionales, l’ONU et l’Union africaine parlent d’une seule voix : « Toute autorité qui ne s’appuie pas sur un mandat civil ne sera pas considérée comme un partenaire légitime. »

En conséquence, aucun coup d’État au Soudan depuis 2019 n’a obtenu une reconnaissance complète, et aucune faction n’a réussi à convaincre le monde que le régime militaire est « le choix nécessaire ».

Le monde, tout simplement, ne croit plus à ce discours.

La justice transitionnelle… le plafond international qu’il est impossible de contourner

Les puissances internationales posent aujourd’hui une condition claire :

pas de stabilité sans justice, pas de paix sans responsabilité.

Le message international s’adresse directement à ceux qui tentent de contourner les crimes ou de clore le chapitre des violations par la force :

l’ère de l’impunité est terminée.

Les tentatives d’échapper à la justice échoueront, et les « arrangements imposés d’en haut » qui ignorent les droits des victimes ne bénéficieront d’aucun soutien.

La justice transitionnelle est désormais perçue comme l’unique outil politique capable de briser le cycle soudanais :

coup d’État – répression – compromis – nouveau coup d’État.

La transition civile… une ligne rouge internationale

À l’analyse des rapports de force, l’image est limpide :

le monde veut un Soudan stable, mais sait que la stabilité militaire dans ce pays est une illusion politique.

Le Soudan est un pays complexe et diversifié ; il ne peut être gouverné par les militaires que par la force, et la stabilité n’y est possible que sous un pouvoir civil, élu et représentatif.

Cela explique :

– les pressions internationales,

– la suspension de l’aide financière à toute autorité issue d’un coup d’État,

– l’interdiction d’armer les parties belligérantes,

– et le conditionnement de tout partenariat futur à la présence d’un gouvernement civil doté de pleins pouvoirs.

Refuser la transition civile… c’est se placer hors de la légitimité internationale

Les acteurs qui se présentent aujourd’hui comme une « alternative » au pouvoir civil et qui promeuvent le régime militaire comme solution à la crise se marginalisent eux-mêmes politiquement.

Le monde ne les reconnaît pas, ne dialogue avec eux qu’au strict minimum, et ne leur accorde aucun levier de force.

Quiconque souhaite être considéré comme un acteur du futur du Soudan doit :

– accepter le processus politique,

– se soumettre au principe de justice transitionnelle,

– et reconnaître que la légitimité provient des civils—non des armes.

La communauté internationale a tranché, et son message est clair, sans fard et sans diplomatie excessive :

aucun soutien aux coups d’État.

Aucune légitimité pour ceux qui prennent le pouvoir par la force.

Pas de stabilité sans justice.

Et aucun avenir pour le Soudan en dehors d’une gouvernance civile.

Aux acteurs soudanais de décider :

veulent-ils avancer avec le monde vers un État de droit et de stabilité ?

Ou préfèrent-ils l’isolement, la division et la répétition de la même catastrophe pour la millième fois ?

 

 

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