Le ministre des Affaires étrangères des Talibans, Amir Khan Muttaqi, a critiqué l’Iran après que ses responsables aient fait des déclarations sur la nécessité de former un gouvernement inclusif en Afghanistan. Il s’est adressé sarcastiquement au régime iranien en disant : « Nous n’avons pas de prisonniers en Afghanistan équivalents au nombre d’individus que vous avez exécutés. »

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Faisant implicitement référence à l’appel de l’Iran à la formation d’un gouvernement inclusif en Afghanistan, Muttaqi a demandé : « Avez-vous un gouvernement inclusif ? » comme l’a rapporté l’agence de presse française AFP (Agence France-Presse).

Il a souligné que, « Nous n’avons pas de prisonniers dans nos prisons équivalents à ceux que vous avez exécutés, » rappelant à l’Iran que des milliers de personnes ont disparu dans leur pays, mais que personne n’ose poser des questions à ce sujet.

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Amir Khan Muttaqi considère que la formation d’un gouvernement taliban est une affaire interne et appelle les pays à ne pas interférer dans les affaires de ce groupe, affirmant que le gouvernement taliban est « inclusif pour tous. »

Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré en juin de l’année dernière que les Talibans sont « une partie de la réalité de l’Afghanistan, pas tout, » et a souligné que Téhéran ne reconnaîtrait pas un gouvernement taliban tant qu’un gouvernement inclusif ne serait pas formé.

Les tensions politiques entre Téhéran et Kaboul se sont intensifiées ces derniers mois, notamment en ce qui concerne la demande de l’Iran de sa part d’eau du fleuve Helmand.

Le 8 août de l’année dernière, Bloomberg a rapporté que malgré les contacts diplomatiques et les tensions verbales relativement réduites entre Téhéran et Kaboul, les Talibans se préparaient à la guerre en envoyant des kamikazes et d’autres équipements militaires à la frontière iranienne, y compris des centaines de véhicules militaires et des armes laissés par les États-Unis en Afghanistan.