La décision du gouvernement marocain de créer la société « Gestion des zones de défense » constitue une étape majeure dans l’établissement d’une industrie de défense nationale forte.

Le Maroc avance résolument vers le développement d’une industrie de défense, annonçant régulièrement des mesures visant à poser les bases de cette stratégie. Parmi elles figure la création de la société « Gestion des zones de défense », spécialisée dans l’aménagement de zones industrielles destinées à accueillir les projets du secteur, notamment après que plusieurs entreprises internationales ont exprimé leur intérêt à investir dans le royaume.

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La création de cette entité s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux suivi personnellement par le roi Mohammed VI, visant à structurer un écosystème industriel intégré, spécialisé dans les équipements et technologies militaires, afin de répondre aux besoins des Forces armées royales en armes, munitions et matériels, tout en réduisant la facture des importations.

Cette initiative est essentielle pour bâtir une industrie de défense nationale autosuffisante, renforcer la sécurité nationale, stimuler le développement économique et positionner le Maroc comme puissance militaire régionale dotée d’une souveraineté industrielle avancée.

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Selon le Bulletin officiel, la création de cette société s’inscrit dans l’application des hautes orientations royales, qui visent à établir deux zones industrielles dédiées à la défense. Une convention stratégique a été signée le 8 novembre 2023 entre les ministères de l’Économie et des Finances, de l’Industrie et du Commerce, de l’Administration de la Défense nationale, et l’Agence des équipements militaires et de logement, conformément à la loi régissant les équipements et matériels de défense, de sécurité, armes et munitions.

Cette loi, adoptée en 2020, constitue la pierre angulaire du programme marocain de développement d’une industrie de défense. Elle prévoit des mesures incitatives pour la fabrication, le développement et la commercialisation de matériel militaire et sécuritaire, d’armes et de munitions.

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L’accord fondateur de cette société prévoit l’aménagement de zones industrielles et de services dédiées à la défense, via la conception, le développement, la gestion et la commercialisation de ces espaces.

L’objectif est d’attirer des investissements directs étrangers d’entreprises spécialisées dans l’industrie de défense. Le Maroc mise sur son expérience en matière de localisation industrielle, notamment dans l’automobile, un secteur dans lequel il est devenu un hub régional.

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Ce projet devrait créer des milliers d’emplois directs et indirects, en particulier dans les domaines de l’ingénierie, de la technique, de la recherche et du développement, tout en favorisant le transfert technologique vers les compétences locales. Les petites et moyennes entreprises marocaines pourront aussi intégrer les chaînes d’approvisionnement, renforçant ainsi le tissu économique national.

Le Maroc avait annoncé l’an dernier le lancement de deux zones industrielles militaires spécialisées, désignées comme « Zones d’accélération industrielle pour la défense », dans le cadre de sa volonté d’offrir un environnement attractif pour les investissements nationaux et étrangers dans ce secteur stratégique.

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Le royaume ambitionne de devenir un centre régional de l’industrie de défense en Afrique, consolidant ainsi sa position géostratégique et ouvrant des perspectives d’exportation. Cette stratégie vise également à établir des partenariats avec des pays et des entreprises de référence dans ce domaine.

Le Maroc adopte une politique de diversification de ses partenariats internationaux dans ce secteur, avec en tête les États-Unis, partenaire stratégique du pays. Les accords de coopération militaire incluent des dispositions favorisant les investissements américains dans l’industrie militaire marocaine.

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Des programmes de maintenance et de modernisation des avions militaires comme les F-16 et les C-130 sont déjà menés localement en collaboration avec des entreprises américaines telles que Lockheed Martin. Par ailleurs, la coopération avec la Turquie se renforce, notamment dans les domaines de l’électronique militaire, des solutions intelligentes et de la fabrication de drones, la société turque Baykar ayant annoncé son intention d’ouvrir une usine de production et de maintenance au Maroc.

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