Le Maghreb arabe – Les échecs et les défaites poussent les Frères à quitter la scène politique

Les Frères musulmans ont reçu des coups violents et successifs qui les ont fait perdre une grande partie de leurs bases populaires en Afrique du Nord et dans les pays du Maghreb ainsi que leur projet politique, de l’Égypte à la Libye, en passant par le Maghreb.

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Le changement après la défaite

L’échec du projet politique des Frères musulmans dans les pays de la région a poussé le groupe à reculer intellectuellement, adoptant le travail de plaidoyer comme plan alternatif pour la prochaine étape, qui s’est appuyée depuis sa fondation il y a 94 ans sur l’action politique pour atteindre ses objectifs.

Égypte

En Egypte, le Front de Londres d’Ibrahim Munir a annoncé son retrait de toute lutte de pouvoir dans le pays. Il a souligné que sa mission politique n’avait pas pour objectif de gouverner, mais de faire face à ce qu’il a décrit comme un « moment critique » dans l’histoire de l’Egypte.

Il a souligné qu’au cours de la prochaine phase, il avait trois priorités politiques, à savoir la fin du dossier des détenus, la réconciliation et la mise en place d’un partenariat national, ce qui exigerait de dépasser la lutte pour le pouvoir.

Libye

Le groupe en Libye n’a pas fait mieux, surtout après les divisions qui ont frappé les Frères Musulmans là-bas; En mai 2021, il a annoncé sa transformation en groupe de plaidoyer « Renaissance et Renouveau » dans le cadre de la mise en œuvre de la réglementation internationale visant à améliorer son image.

L’ancien président du Parti de la justice et de la construction, la branche politique des Frères libyens, a déclaré après la scission et la création du Parti démocratique en août 2021 que son parti serait éloigné de l’esprit des Frères.

Tunisie

Après la défaite du président tunisien Kaïs Saïed en juillet 2021, les dirigeants du mouvement Ennahdha se sont mis à « isoler » l’action politique.

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En Septembre 2021, 113 leaders annonçaient leur démission du mouvement, suivis en 2020 par Abdelfattah Mourou, vice-président du mouvement Ennahdha, qui annonçait son retrait de la vie politique et son retrait de la sphère publique.

Maroc

Au Maroc, le Mouvement pour la justice et l’humanisme a confirmé son attachement aux valeurs islamiques de la société marocaine, à l’attachement des Marocains au Saint Coran et à la Sunna, à la place des savants et des lecteurs dans la conscience de la société marocaine, ce qui montre son orientation défensive et apolitique durant la période actuelle.

Échecs et défaites

Les Frères musulmans se sont retrouvés piégés dans un état d’échec et de défaites successives qui les a fait basculer dans un « retrait temporaire » de la scène politique. Il s’agit d’une option stratégique, tout en maintenant le plaidoyer et le bénévolat en tant que moyens d’accès aux sociétés arabes.

Dans ce contexte, l’écrivain et chercheur tunisien Bassel Torjeman a déclaré que le mouvement des Frères terroristes s’était articulé autour de trois piliers fondamentaux : Le premier est un mensonge, le deuxième technique et le troisième parapluie, indiquant que les échecs qui hantent les frères arrivent toujours après avoir révélé leur vérité trompeuse dans la rue arabe, selon lui.