Le juge tunisien prolonge la détention de l’islamiste Lajmi Lourimi, successeur de Ghannouchi
La justice tunisienne a rejeté la demande de libération de l’homme politique Lajmi Lourimi, secrétaire général du mouvement islamiste Ennahdha, dans l’affaire de complot contre la sécurité de l’État. Le juge d’instruction au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a ordonné la prolongation de sa détention préventive (sous enquête) pour une durée supplémentaire de 4 mois.
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En juillet dernier, la justice tunisienne a émis des mandats de dépôt contre Lourimi et les islamistes Mohamed Ghannoudi et Mosaab Al-Gharbi dans le cadre de cette affaire de complot et de leurs tentatives d’attiser les tensions dans le pays et de semer le chaos.
Lourimi, qualifié de « colombe du mouvement Ennahdha« , était en charge de l’aile médiatique de la branche tunisienne du mouvement islamiste international, qui se charge de « diffamer, semer le chaos et mener des campagnes de dénigrement et de provocation ».
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Lourimi a pris le poste de secrétaire général du mouvement Ennahdha en septembre 2023 après l’emprisonnement du président historique du mouvement, Rached Ghannouchi, pour des accusations terroristes, et de l’ex-président intérimaire, Al-Monzir Al-Wonisi, accusé de complot contre la sécurité de l’État.
Les faits remontent à 2023, lorsqu’une vidéo d’une réunion entre plusieurs des accusés a circulé sur les réseaux sociaux, incitant à la rébellion. Cette vidéo a été partagée sur des pages ayant une ligne « provocatrice » à l’encontre des appareils d’État.
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Les perquisitions ont révélé, par le biais des documents saisis, tant à la résidence du leader des islamistes, Rached Ghannouchi, que dans ses locaux, des plans incitant à la rébellion contre les institutions de l’État et la mise en place de groupes destinés à réaliser ce plan, avec la préparation de cachettes secrètes et le financement nécessaire à leur mise en œuvre.
Le plan visait à exploiter Internet et les réseaux sociaux pour diffuser des rumeurs et des fausses informations dans le but d’inciter à la rébellion, en semant la confusion parmi la population et les appareils d’État.
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