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Le J-20 protège le ciel de Pékin : une avancée stratégique dans les capacités de l’armée de l’air chinoise


Dans une évolution qui incarne une transformation qualitative des capacités aériennes chinoises, des rapports ont révélé que les avions de chasse furtifs de nouvelle génération J-20 sont désormais officiellement en service au sein des forces de défense aérienne déployées autour de la capitale, Pékin.

Des sources récentes ont confirmé que la 2e division aérienne de l’armée de l’air chinoise, une unité d’élite chargée de la protection de la capitale, est désormais équipée de chasseurs furtifs de cinquième génération J-20.

Selon un rapport du magazine Military Watch, cette division est basée sur la base aérienne de Yulong dans la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, relevant du commandement du théâtre nord, à environ 400 kilomètres au nord de Pékin. Sa mission principale est la protection de l’espace aérien de la capitale.

Les capacités avancées du J-20, notamment son rayon d’action d’environ 2000 kilomètres, permettent à la 2e division aérienne de mener de longues patrouilles au-dessus de Pékin et de ses environs, renforçant ainsi considérablement les défenses de la ville en cas de conflit.

Cette division est la troisième unité proche de Pékin confirmée comme équipée du J-20, après la 172e division aérienne basée à Cangzhou dans le Hebei (qui a commencé à exploiter le J-20 en février 2018), et la 19e division aérienne stationnée à Zhangjiakou, également dans le Hebei, ayant confirmé son déploiement en février 2025.

La présence de ces trois divisions constitue l’un des systèmes de défense aérienne de combat les plus avancés au monde pour la protection de la capitale chinoise.

Avant l’introduction du J-20, la 2e division aérienne utilisait depuis 2019 des J-10C, des chasseurs légers de génération 4+ dont les capacités restaient relativement limitées en raison de leur faible autonomie et de la taille réduite de leur radar.

Il est cependant probable que certaines unités de J-10C soient conservées aux côtés des J-20, dans le cadre d’une stratégie à long terme fondée sur une combinaison d’avions avancés et d’appareils à capacités intermédiaires.

Grâce à son autonomie exceptionnelle – la plus longue parmi les chasseurs actuels – le J-20 devrait permettre à la 2e division aérienne d’élargir son périmètre d’action au-delà de la défense de Pékin. Cela inclurait des zones stratégiques telles que la mer de Chine orientale et la mer du Japon, notamment autour des zones sensibles comme les îles Diaoyu/Senkaku, revendiquées par la Chine et le Japon, ainsi que la péninsule coréenne.

Bien que le rythme de production du J-20, estimé à 120 unités par an, reste soutenu, celui-ci devrait diminuer au début des années 2030 avec l’introduction prévue de deux types de chasseurs de sixième génération actuellement en phase de tests en vol depuis leur révélation en décembre 2024.

Alors que les États-Unis accusent un retard de plusieurs années dans le développement de leur propre chasseur de sixième génération, des interrogations émergent quant à l’avenir du programme F-35 et ses implications sur l’équilibre des forces dans la région de la mer de Chine orientale, à proximité du champ d’action de la 2e division aérienne.

Avec l’augmentation massive de la production du J-20, certaines estimations suggèrent que la flotte pourrait dépasser les 1000 unités. Il est donc attendu que d’autres divisions de chasseurs proches de Pékin et de la mer de Chine orientale basculent elles aussi vers cet appareil sophistiqué.

Le programme J-20 a dépassé en volume tous les autres programmes de chasseurs furtifs dans le monde. En comparaison, les achats américains de F-35 ne représentent que 20 à 40 % du volume de production annuel des forces aériennes chinoises pour leur avion de chasse phare.

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