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Le gouvernement yéménite met fin au recrutement à Ta’izz


Le gouvernement yéménite est intervenu pour mettre un terme à la décapitation des Frères musulmans dans la province de Ta’izz en ordonnant l’arrêt du recrutement de nouvelles forces de sécurité qui cherchaient à saper la concorde dans le pays.

Depuis le mois dernier, des responsables militaires et de la sécurité fidèles à l’organisation terroriste des Frères ont cherché à faire campagne dans les campagnes de recrutement dans les banlieues et dans la ville de Ta’izz, ce qui a suscité une vive réaction au Yémen, considérant que c’était là des mines pour entraver la structure de l’armée et de la sécurité.

Le Premier Ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd, a ordonné au Ministre de l’intérieur, le général de division Ibrahim Haidan, de mettre fin à tout recrutement au sein du Ministère, et ce, dans sa totalité.

Le chef du Gouvernement a également ordonné que les procédures de recrutement, y compris celles fondées sur des directives antérieures concernant l’ajout de nouvelles forces de sécurité, soient suspendues, sur instruction du Président du Conseil présidentiel du commandement, Rachad al-Alimi.

Mardi dernier, le Premier Ministre du Yémen, lors de sa rencontre avec le Ministre de l’intérieur, a souligné la nécessité de renforcer la vigilance et l’état de préparation en matière de sécurité et de mettre en œuvre des activités de renseignement pour maîtriser les éléments subversifs, terroristes et criminels et maintenir la sécurité et la stabilité.

À cet égard, des sources ont indiqué que les dirigeants des frères avaient déjà commencé à recruter dans les forces de sécurité publique dans la ville de Ta’izz depuis le mois dernier, dans le cadre des institutions de l’État et dans deux camps d’entraînement.

La direction pro-Frères Mohamed Salem a lancé une campagne de recrutement à l’École technique et à l’Institut Al-Afa de Ta’izz, sur la base de directives présidentielles antérieures avant la phase de consensus national que représente le Conseil présidentiel du commandement.

Cela a été fait quelques semaines après la création de la Haute Commission militaire et de sécurité conjointe du Conseil présidentiel de commandement sur la structure de l’armée, la sécurité et le maintien de la stabilité.

À la suite de la formation du Conseil présidentiel du Yémen, le Haut Comité militaire et de sécurité, le 30 mai dernier, sous le commandement du général de division Heatham Taher, les Frères ont rapidement distribué des formulaires de recrutement de leurs éléments pour les aider à s’intégrer dans les institutions de l’État.

Pour les experts yéménites, le recrutement de nouvelles forces par les Frères musulmans vise également à neutraliser des appellations fictives qui avaient été adoptées précédemment comme « soldats fantômes » dans le but d’annexer des éléments pro-frères, dans le but d’anticiper et d’entraver toute structuration militaire et de sécurité.

Bien que le gouvernement yéménite ait mis un terme au recrutement des Frères musulmans dans son propre pays, les experts ont exhorté le Conseil présidentiel de gouvernement à arrêter tout recrutement qui perturbe la sécurité des zones libérées, y compris au sein du ministère de la Défense, et à faire de la Haute Commission militaire et de sécurité un instrument de dissuasion au coup d’État des houthis et au terrorisme.

L’ancien président du Yémen, Abdrabbo Mansour Hadi, a été gracié par son vice-président, Ali Mohsen al-Ahmar en avril dernier, avant de céder le pouvoir au conseil de commandement représentant les différentes forces, à l’issue des consultations de Riyad parrainées par le Conseil de coopération du Golfe.

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