Le conseiller de Khamenei brise le silence des rumeurs de mort : je suis en vie

Après des jours de spéculations sur son sort, Ali Shamkhani, conseiller du Guide suprême iranien, a brisé le silence en envoyant un message affirmant qu’il a survécu et qu’il est prêt à poursuivre la défense du pays.
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Vendredi dernier, Israël a mené une attaque aérienne contre l’Iran, visant des sites nucléaires ainsi que des personnalités politiques et militaires de premier plan.
Parmi les figures ciblées, le nom d’Ali Shamkhani a circulé dans les médias, notamment sur le site « Iran International », qui annonçait sa mort lors d’un raid israélien, tandis que d’autres sources parlaient de blessures graves.
Ce vendredi, Shamkhani a finalement pris la parole dans une déclaration transmise par l’agence de presse officielle iranienne « Tasnim ». Il y affirme qu’il se rétablit progressivement, ajoutant : « Je suis toujours en vie et prêt à me tenir de nouveau dans les tranchées pour défendre la patrie ».
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Selon l’agence, la résidence du conseiller du Guide suprême aurait été touchée par un bombardement israélien à l’aube du 12 juin, provoquant sa blessure. Il serait actuellement dans un état médical stable.
Dans son message adressé à l’Ayatollah Ali Khamenei et au peuple iranien, Shamkhani a fait passer plusieurs messages :
Premièrement : un démenti direct des rumeurs sur sa mort ou sur une détérioration grave de sa santé. Il déclare clairement : « Je suis en vie », et « ce corps blessé restera un bouclier pour protéger ce peuple ».
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Deuxièmement : il réaffirme sa volonté de « se sacrifier cent fois pour l’Iran ».
Troisièmement : il adopte un ton ferme, déclarant que « combattre l’Iran, c’est jouer avec le feu », et avertit Israël que « le feu ne laissera que des cendres ».
Qui est Ali Shamkhani ?
Ali Shamkhani est né en 1955 à Ahvaz, dans une famille d’origine arabe, ce qui donne une portée particulière à son parcours politique et militaire.
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Il a étudié l’agriculture avant d’obtenir un master en affaires militaires et un autre en administration.
Malgré son passé de militaire, certains médias occidentaux le classent parmi les modérés du régime. Il a été ministre de la Défense avant d’être nommé secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, puis conseiller du Guide suprême.
Durant la guerre Iran-Irak, Shamkhani a occupé plusieurs postes clés, notamment celui de commandant des forces armées dans la province du Khouzistan, et commandant intérimaire chargé de l’application de la résolution 598 du Conseil de sécurité de l’ONU mettant fin au conflit.
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Il a également dirigé la marine iranienne. Sous le président réformiste Mohammad Khatami (1997–2005), il a été nommé ministre de la Défense, puis a conservé des rôles influents sous la présidence de Hassan Rohani, où il s’est imposé comme un visage pragmatique dans les dossiers stratégiques.
Il est souvent perçu comme proche de l’aile réaliste des décideurs iraniens, notamment dans les périodes de tension où le pays subit les effets du radicalisme.