Le conflit s’intensifie entre Dbeibah et le Parlement à propos des dépenses parallèles

Le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, a vivement critiqué la décision du Parlement de l’Est d’élaborer un budget spécifique pour ce qui est appelé le Fonds de développement et de reconstruction de la Libye, qualifiant cette initiative de menace directe à la stabilité économique et de tentative d’imposer une réalité parallèle en dehors du système financier unifié de l’État.
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Dans un contexte marqué par des divisions politiques croissantes, Dbeibah a exprimé son rejet catégorique de toute forme de dépenses publiques parallèles. Lors d’une réunion avec des membres du Haut Conseil d’État, rapportée par la plateforme officielle « Notre Gouvernement » sur Facebook, il a averti que de telles pratiques compromettent l’économie libyenne et contournent les institutions légitimes. Il a mis en garde contre des charges budgétaires non planifiées qui épuiseraient les réserves du pays et impacteraient directement les citoyens.
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Cette déclaration intervient peu après une session parlementaire tenue à Benghazi, dirigée par Aguila Saleh, au cours de laquelle une commission a été désignée pour préparer un budget au Fonds de développement et de reconstruction, dirigé par Belkacem Haftar, fils du maréchal Khalifa Haftar. Ce fonds, créé en 2021, est chargé de financer directement des projets de reconstruction dans les zones sinistrées, sans passer par le gouvernement de Tripoli.
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Le gouvernement d’unité considère cette démarche comme une violation grave du système financier et une tentative de consolider l’existence d’un pouvoir parallèle en Cyrénaïque. Pour plusieurs observateurs, il ne s’agit pas seulement d’un désaccord administratif, mais bien d’une lutte politique sur fond de rivalité pour le contrôle des finances et des revenus pétroliers.
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Ces tensions surviennent alors que Tripoli connaît une recrudescence de l’insécurité, marquée par des affrontements entre groupes armés — certains affiliés au gouvernement — et des manifestations opposées à Dbeibah, tandis que d’autres le soutiennent. Ce climat tendu complexifie davantage une crise politique déjà profonde.
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Dbeibah rejette toute tentative du Parlement de gérer les ressources ou de créer des fonds financiers hors cadre reconnu internationalement. De son côté, le gouvernement parallèle dirigé par Oussama Hammad, soutenu par le Parlement, brandit la menace d’interrompre la production pétrolière ou de déclarer un état de « force majeure » s’il continue à être ignoré comme représentant légitime d’une partie importante du pays.
Dbeibah a accusé directement le Parlement d’être à l’origine de dépenses illégales, affirmant que plus de 100 milliards de dinars libyens ont été dépensés en dehors du budget officiel ces deux dernières années. Il a exhorté Aguila Saleh à présenter un rapport transparent sur le sort de ces fonds.
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Il a également souligné que ces pratiques ont déprécié la monnaie nationale, affaibli la confiance des marchés financiers et contribué à la hausse des prix et à la baisse du pouvoir d’achat. Des économistes ont mis en garde contre les effets immédiats des budgets parallèles sur le taux de change du dollar sur le marché noir, aggravant les conditions de vie.
En avril dernier, la Banque centrale a dévalué le dinar face aux devises étrangères, une décision que les analystes attribuent directement aux dépenses incontrôlées des deux gouvernements rivaux, exacerbant les déséquilibres financiers et la dette intérieure.
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Depuis trois ans, la Libye est divisée entre deux gouvernements rivaux : celui de Dbeibah, reconnu internationalement et basé à Tripoli, et celui de Hammad, mandaté par le Parlement de l’Est. Le conflit sur la légitimité et la gestion des richesses nationales reste vif, alimenté par l’argent, les armes et les médias.
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Malgré les tentatives de médiation, notamment par l’ONU, aucune solution politique n’a encore permis de mettre fin à la division. À l’heure où les menaces sur le pétrole se multiplient et où les tensions budgétaires s’exacerbent, le pays semble entrer dans une nouvelle phase de confrontation. Dans ce bras de fer, c’est le citoyen libyen qui paie le plus lourd tribut, ses ressources servant d’instruments de pression dans un conflit de pouvoir sans issue claire.
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