L’armée israélienne valide les lignes directrices pour une offensive sur Gaza

L’armée israélienne a annoncé, mercredi, que le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, avait approuvé les « lignes directrices » d’un plan d’attaque contre la bande de Gaza.
Israël affirme qu’elle mènera une nouvelle offensive visant à reprendre le contrôle de la ville de Gaza, dont elle s’était emparée peu après le déclenchement de la guerre en octobre 2023, avant de s’en retirer.
-
Le plan de Netanyahou pour occuper Gaza : plusieurs mois de manœuvres et déplacement des habitants vers le sud
-
Le renversement du camion de Kissoufim : la mort sous les roues de la faim à Gaza
Selon un communiqué officiel, « le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, a tenu aujourd’hui une réunion au cours de laquelle il a validé l’idée centrale du plan d’action de Tsahal dans la bande de Gaza, en présence du forum de l’état-major général, de représentants du Shin Bet et d’autres responsables militaires ».
Durant cette réunion, « les avancées de Tsahal à ce jour ont été présentées, notamment l’offensive dans le quartier de Zeitoun entamée la veille. L’idée centrale du plan relatif aux prochaines étapes à Gaza a été validée, conformément aux directives politiques ».
-
« J’ai ramassé les morceaux de mon fils dans la rue » : le cri d’une mère à Gaza, pendant que Netanyahou agite la menace d’une escalade
-
Du champ de bataille aux cliniques psychiatriques : Gaza pourchasse les soldats israéliens sans tirer une balle
Le chef d’état-major a souligné « l’importance de maintenir un haut niveau de préparation des forces, d’anticiper un éventuel rappel de réservistes, de procéder à des exercices de remise à niveau et d’accorder aux troupes une période de repos avant les futures missions ».
Parallèlement, mardi, la chaîne publique israélienne a rapporté que des médiateurs avaient soumis à Hamas une nouvelle proposition comprenant un accord global prévoyant la libération de tous les otages, vivants ou morts, en échange de prisonniers palestiniens et du désarmement du mouvement.
-
Arrêtez la guerre injuste à Gaza : le message de 550 anciens responsables israéliens à Trump
-
Signée par plus de 100 journalistes : une pétition internationale pour briser le black-out sur la guerre à Gaza
La proposition exige que Hamas accepte un plan de retrait de l’armée israélienne de Gaza, supervisé conjointement par des acteurs arabes et américains, en attendant un accord définitif sur le désarmement et la gestion du territoire.
Parmi les conditions israéliennes, figure l’engagement de Hamas à geler l’activité de sa branche armée et à remettre ses armes, avec des garanties internationales, notamment turques, tout en menant en parallèle des négociations pour un cessez-le-feu permanent.
-
Journal d’une famille de Gaza : se réveiller affamés et s’endormir avec un espoir brisé
-
La pression humanitaire à Gaza bouleverse l’équilibre diplomatique occidental en faveur de la reconnaissance de la Palestine
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a laissé entendre qu’Israël n’était plus disposé à conclure des accords partiels, annonçant l’accélération des opérations militaires pour prendre Gaza et mettre fin au conflit rapidement.
Toutefois, selon la chaîne publique, alors que les négociateurs et les médiateurs estiment que les divergences entre les parties peuvent être surmontées, Netanyahou considère les conditions de Hamas comme un « acte de capitulation », ce qui a bloqué tout accord.
-
Le pire scénario de famine : un rapport de l’ONU alerte sur une catastrophe humanitaire à Gaza
-
Netanyahou pris au piège de l’armée à cause de Gaza : rébellion des généraux, absence des soldats
Pour le commentateur militaire Ron Ben-Yishai, du quotidien Yediot Aharonot, la décision du cabinet de reprendre Gaza vise à maintenir une pression constante sur Hamas afin de le contraindre à revenir à la table des négociations pour un accord global englobant la libération des otages et un cessez-le-feu, tout en clarifiant les conditions qui mettraient fin à la guerre et fixeraient l’avenir du territoire.
Des sources proches des pourparlers indiquent toutefois qu’au sein de l’équipe israélienne, des divergences persistent quant aux chances d’aboutir à un accord, même partiel, à ce stade.
-
Quel avenir pour la trêve à Gaza ? Le Hamas répond à Witkoff
-
Une pause à Khan Younès entraîne l’exclusion d’une unité d’élite israélienne de Gaza
Du côté de Hamas, certaines voix favorables à la reprise de discussions en vue d’un accord partiel se font entendre, et les médiateurs devraient intensifier la pression sur les deux camps dans les prochains jours pour les ramener à la négociation.
Dans ce contexte, un court déplacement d’une délégation de Hamas, menée par Khalil al-Hayya, au Caire est prévu, non pas pour reprendre directement les pourparlers, mais pour apaiser les tensions avec l’Égypte, après l’appel du mouvement à des manifestations anti-israéliennes sur le sol égyptien, ce qui avait irrité Le Caire.
Par ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré mardi que l’Égypte, en coopération avec le Qatar et les États-Unis, cherchait à relancer une trêve de 60 jours à Gaza, dans le cadre de nouvelles initiatives pour mettre fin à la guerre.