L’annonce du Hamas sur la découverte de deux corps renforce les chances de maintien du cessez-le-feu
L’annonce faite par le mouvement Hamas concernant la découverte des corps de deux otages israéliens a ravivé les espoirs de stabilité du cessez-le-feu en cours, malgré les frappes aériennes israéliennes qui ont fait plusieurs morts et blessés parmi les civils palestiniens.
Dans un communiqué, les Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont déclaré avoir retrouvé les dépouilles des otages israéliens Amiram Cooper et Saher Baruch lors d’opérations de recherche menées ce jour. Le mouvement n’a toutefois pas précisé la date à laquelle les corps seraient remis, invoquant les bombardements israéliens intensifs qui ont visé divers sites dans la bande de Gaza dans la soirée.
Bien qu’il s’agisse de la violation la plus importante depuis l’entrée en vigueur de la trêve, le président américain Donald Trump a affirmé mercredi que le cessez-le-feu soutenu par Washington à Gaza « n’est pas menacé ». Cette position a été réitérée la veille par son vice-président, J.D. Vance.
Selon des sources médicales palestiniennes, trente Palestiniens ont été tués et au moins quinze autres blessés, dont un nourrisson et plusieurs enfants, à la suite d’une série d’attaques israéliennes sur la bande de Gaza. Cinq victimes ont été recensées à Khan Younès après une frappe ciblant un véhicule civil, tandis que trois autres ont péri dans le bombardement d’une maison appartenant à la famille al-Banna dans le quartier d’al-Sabra, au sud de la ville de Gaza.
L’armée israélienne a également mené une frappe aérienne dans l’enceinte du complexe médical d’al-Chifa, à l’ouest de la ville. Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé que ces frappes avaient été ordonnées par Benjamin Netanyahou, invoquant des tirs palestiniens sur des soldats israéliens à Rafah, bien qu’aucune victime n’ait été signalée.
De son côté, le Hamas a nié toute implication dans ces tirs et a réaffirmé son engagement à respecter le cessez-le-feu conclu à Charm el-Cheikh sous la médiation du président américain Donald Trump. Le mouvement a qualifié les frappes israéliennes de « violation flagrante de l’accord » et a appelé les médiateurs garants de la trêve à « intervenir immédiatement pour faire cesser les attaques contre les civils et obliger Israël à respecter toutes les clauses de l’accord ».
Les observateurs estiment que la remise des corps des deux Israéliens, sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge, pourrait relancer la mise en œuvre du plan de paix de Trump pour Gaza. Israël affirme que le Hamas détient les corps de treize otages, dont deux étrangers, sur un total de vingt-huit otages libérés progressivement depuis le début de la trêve. En contrepartie, Tel-Aviv s’est engagée
à restituer trente dépouilles palestiniennes parmi les centaines qu’elle conserve depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.
Mardi, le vice-président J.D. Vance avait déjà assuré que le cessez-le-feu restait solide malgré les bombardements israéliens. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de petits accrochages ici et là », a-t-il précisé. « Nous savons qu’un soldat israélien a été attaqué par le Hamas ou un autre groupe à Gaza. Nous nous attendons à une riposte, mais nous pensons que la paix annoncée par le président tiendra malgré tout. »
Des sources américaines citées par le journal Israel Hayom ont indiqué que Washington s’oppose à toute expansion territoriale israélienne dans la bande de Gaza. « Un durcissement excessif de la réponse israélienne pourrait relancer le conflit à grande échelle », a averti un responsable américain, ajoutant que les États-Unis rejettent toute modification des lignes de contrôle actuelles ou toute incursion terrestre majeure dans le territoire.










