L’Allemagne poursuit la traque des Frères Musulmans… Détails
L’Allemagne continue de poursuivre l’organisation des Frères musulmans, inscrite sur la liste des groupes terroristes dans de nombreux pays. Le parlement allemand discute actuellement d’un dossier sur la lutte contre le mouvement de l’islam politique, en particulier les Frères musulmans.
Le débat tourne autour d’un projet de résolution qui devrait être présenté par l’opposition de l’Union démocrate-chrétienne sous le titre « Lutter Efficacement contre l’Islam Politique – Résister à l’Influence Étrangère sur les Musulmans Allemands« . Parmi les mesures attendues dans la résolution figurent notamment : la non-délivrance de visas aux personnes directement ou indirectement soumises à un État étranger et censées travailler dans une organisation religieuse en Allemagne, selon l’agence de presse allemande.
Le projet attendu devrait indiquer que « la migration issue de milieux culturels divers crée des tensions et des défis que l’Allemagne n’avait jamais connus auparavant, et que son système juridique ne fournit souvent pas encore de réponses suffisantes à ces problèmes ».
Il devrait également confirmer que « les pays étrangers utilisent de plus en plus les immigrants de leurs pays comme un outil d’influence » et qu' »aucune tolérance ne devrait être accordée à l’égard de l’islam politique ».
De plus, le projet devrait indiquer que « les hommes politiques étrangers devraient être empêchés de mener toute campagne électorale ou toute autre activité politique au sein des associations religieuses en Allemagne, à moins que cette activité ne soit explicitement autorisée par l’autorité compétente en Allemagne ».
Le projet cible les associations qui prêchent des positions islamiques, promeuvent des messages de haine, glorifient le terrorisme ou pratiquent l’antisémitisme, et propose de les fermer temporairement jusqu’à ce que les problèmes soient résolus.
Les autorités allemandes s’opposent vigoureusement aux Frères musulmans, qui ont fait leur première apparition dans les années 1950 sous la direction du gendre de Hassan al-Banna, Saïd Ramadan, et du chef des Frères musulmans syriens de l’époque, Issam al-Attar, selon une étude du Centre fédéral pour l’éducation politique, une institution gouvernementale allemande.
L’été dernier, une faction puissante du Parti démocrate-chrétien (le parti de l’ancienne chancelière Angela Merkel) a poussé à inclure la lutte contre l’islam politique et les Frères musulmans dans le nouveau programme du parti qui dirige l’Union chrétienne (composée de l’Union démocrate-chrétienne, le « plus grand et le plus influent » parti, et de l’Union sociale-chrétienne, « active uniquement en Bavière »).
Le nouveau programme du parti déclare : « L’islam politique représente un danger largement méconnu, et ce problème est souvent sous-estimé en politique, en science et dans la société ».
Il ajoute : « Notre système démocratique de base doit être protégé de ses ennemis. Ce système représente notre liberté et notre démocratie, et renforce notre capacité à vivre dans une société ouverte, c’est pourquoi toutes les formes d’extrémisme doivent être combattues ».